Monsieur le rapporteur, relire les débats et les interviews qui ont accompagné chacune de vos quatre initiatives sur le travail dominical est un exercice surprenant. Voilà quelques mois, c'est le coeur hardi que vous lanciez une croisade pour moderniser une France enserrée par des lois « d'un autre siècle », une campagne pour une liberté de consommer qui était « plébiscitée par les Français », mais aussi le droit de travailler plus pour – croyait-on encore à ce moment-là – gagner plus.
Aujourd'hui, votre fougue a disparu. Si l'on en croit votre timide exposé des motifs et le plan de communication prudent du Gouvernement, ce n'est plus qu'un petit texte d'adaptation, presque technique, qui ne viendrait régler que « quelques situations urgentes ».