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Intervention de Jean-Marc Ayrault

Réunion du 7 juillet 2009 à 15h00
Dérogations au repos dominical — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Ayrault :

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 a plus que doublé la taxe sur le chiffre d'affaires des complémentaires santé. Presque aussitôt, beaucoup d'assurés sociaux ont dit qu'ils ne pouvaient plus payer une mutuelle : un tiers d'entre eux hésitent à conserver une couverture complémentaire. C'est le résultat de votre politique.

Quant à la loi « Hôpital, patients, santé, territoires », elle n'a retenu aucune piste en ce qui concerne la démographie médicale, ni pour lutter contre les médecins qui refusent de soigner les bénéficiaires de la CMU. La question des dépassements d'honoraires n'a pas été abordée. Je pourrais poursuivre ainsi. Où est le système de santé juste et solidaire, fidèle aux principes du Conseil national de la Résistance ?

Je ne veux pas trop allonger mon propos, mais vous voyez bien là que vous avez tous les éléments qui constituent ce pacte social rappelé par le Président de la République. Vous êtes, petit à petit, en train de le détricoter, de l'affaiblir, de le détruire. Vous découragez ceux qui aspirent à la cohésion sociale, à la solidarité, à la promotion sociale, et qui voudraient que ce « modèle français » ne soit pas que des mots.

Cela vaut pour la santé, et cela vaut d'abord par les actes. L'hôpital public est en danger. La priorité, c'est d'apurer sa dette, c'est d'arrêter de le mettre en concurrence avec les cliniques privées, c'est de reconnaître la spécificité de ses missions et le rôle des services d'urgence. Là encore, je pourrais poursuivre.

Le modèle français, c'est aussi la possibilité d'être soigné sur tout le territoire. Et vous savez bien qu'il y a des territoires où l'on est mal soigné, où c'est plus difficile qu'ailleurs. Sur ce point, rien ne change. Au contraire, tout s'aggrave.

Après l'éducation, l'emploi, le logement, la santé, je voudrais revenir sur ce que j'ai évoqué tout à l'heure, et qui participe du modèle social français, je veux parler du devenir écologique de la planète.

Dans ce domaine, les déclarations se sont multipliées, mais la pesanteur des habitudes, notre culture industrielle, notre difficulté à réinventer notre modèle productif nous ont fait prendre un retard considérable.

Il ne sera plus possible, la crise passée, de continuer à envisager une croissance qui ne tienne pas compte des capacités de la planète. La croissance durable est une nécessité écologique, mais elle est aussi gisement d'emplois.

La diversification énergétique doit devenir une priorité. Notre attachement à la filière nucléaire, qui nous a donné une autonomie et un savoir-faire technologiques incomparables, ne doit pas pour autant nous aveugler sur ses faiblesses.

Et dans l'esprit du Conseil national de la Résistance,…

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