Je voudrais vous lire un extrait d'un des textes qui ont été lus à cette occasion. Ce texte, écrit par Salim Hatubou, écrivain franco-comorien de Marseille, nous a tous beaucoup touchés :
« Je voulais juste aller voir mon papy. Maman, donne-moi la main pour la dernière traversée, je veux te sentir, encore et encore contre moi, maman.
« Dis-moi maman, est-ce fini ? Ne reverrai-je plus jamais le béton de ma cité, là-bas, en France ? Ne reverrai-je plus jamais les chemins de pierre du village de papy, là-bas aux Comores ? Dis-moi maman est-ce vraiment fini ? (...)
« Maman, couvre-moi de ton châle, chante-moi les berceuses de ton enfance, raconte-moi les contes et légendes des îles de la Lune, caresse ma joue pour que je m'endorme. Oui, je veux dormir, maman, mais je ne veux pas qu'on m'oublie. Non, je ne veux pas qu'on m'oublie ! »