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Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Réunion du 12 mai 2009 à 21h30
Modification du règlement de l'assemblée nationale — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Tout d'abord, à titre personnel, je n'apprécie pas la personnalisation du débat à l'encontre de l'un des membres de cette assemblée, qui a sans doute ses qualités et ses défauts. Puisque, à l'heure qu'il est, il n'y a aucun risque que ce soit repris dans la presse, je veux dire à nos collègues socialistes que je ne suis pas sûr qu'à force de dénoncer la même personne, ils ne fassent pas au bout du compte le jeu de celui qu'ils prétendent combattre, à tel point que ses droits d'auteur doivent augmenter à chaque fois que l'un de leurs intervenants monte à la tribune. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)

Je ne veux pas non plus croire, monsieur Copé, que quelqu'un, ici, prendrait la responsabilité de faire du règlement de l'Assemblée nationale un règlement partisan. Il faut donc que le débat s'ouvre pour que nous puissions vérifier ce que nous croyons, et que l'Assemblée, et chaque député, au-delà même de son groupe, veillent à ce que notre institution reste fidèle à elle-même et maintienne l'expression du pluralisme, tout en permettant au Gouvernement d'avancer dans les réformes pour lesquelles il a été désigné.

Enfin, nous ne croyons pas qu'un retour en commission changerait la nature du texte issu des travaux de ces dernières semaines. C'est au contraire lors de cet examen unique dans l'hémicycle – certes, et malheureusement, au gré des présences et des absences des uns et des autres au fil des jours – que les règles de notre vie commune seront fixées. La commission n'y changerait rien.

La discussion générale de ce soir a été le premier round de notre débat. Par nature, puisqu'il s'agit de l'expression des groupes, ce round est un peu plus polémique, politique, tourné vers l'affrontement. Le groupe Nouveau Centre fait confiance au président de l'Assemblée pour imposer, face aux considérations partisanes qui sont, par nature, celles des groupes, des considérations plus hautes et nécessaires : le respect de l'institution parlementaire, la défense de ses traditions et de son pluralisme.

Par votre proposition de résolution, vous avez montré, monsieur le président, que vous souhaitiez respecter le travail de concertation qui a été mené à votre initiative avec tous les groupes et assurer un équilibre afin que l'Assemblée nationale française fasse partie des chambres parlementaires au sein desquelles le pluralisme est respecté et des modalités modernes de débat sont instaurées.

Comme tous ici, j'en suis sûr, nous voudrions qu'« un député, ça compte énormément »…

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