Madame la présidente, messieurs les ministres, mes chers collègues, dans le contexte de crise profonde que nous vivons, il est impératif de mettre en place de nouvelles régulations sociales. Je salue donc la proposition de loi du groupe GDR, qui rejoint sur un grand nombre de points les préoccupations exprimées par les socialistes il y a quelques semaines.
Je le dis très simplement : ce n'est pas en rééditant des schémas inspirés du passé que l'on pourra faire face en profondeur aux conséquences sociales de la crise. Or je crains que le Gouvernement ne prenne la mesure des enjeux lorsqu'il se contente de répéter son bréviaire libéral, qui voit dans le soutien aux entreprises la seule voie acceptable d'intervention publique.
Prenons-en un exemple précis : celui des jeunes. Tous les Français sont durement touchés par la crise, mais les jeunes de moins de vingt-cinq ans en sont les premières victimes. Le chômage les concernant a augmenté de 32 % en un an, contre 19 % pour l'ensemble de la population. La statistique devient effrayante pour les jeunes hommes dont le chômage a bondi de 50 % !