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Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du 28 mai 2009 à 9h30
Mesures urgentes de justice sociale en faveur de l'emploi des salaires et du pouvoir d'achat — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Interdire les licenciements, frapper les plans sociaux de nullité là où ils ne répondent qu'à l'opportunité financière d'actionnaires intéressés, comme à Arcelor Gandrange, à Molex, ou dans d'autres entreprises qui ont réalisé des bénéfices, distribué des dividendes, délocalisé leur production ou reçu des aides publiques.

Cette proposition, vous allez la combattre car vos seuls repères sont les dogmes du libéralisme et non l'intérêt du plus grand nombre.

Interdire les licenciements est pourtant le seul moyen dont nous disposons pour stopper net la casse industrielle et mettre fin à l'emprise des financiers sur des entreprises d'intérêt national comme Caterpillar, Continental ou Total.

Interdire les licenciements, ce serait la démonstration faite aux financiers que la fête est finie. Ils se sont enrichis sur le travail des salariés toutes ces dernières années ; ils ne s'enrichiront pas sur leurs licenciements.

Réagir à l'urgence, c'est abroger, par l'article 4, les exonérations de cotisations sociales et d'impôts sur les heures supplémentaires offertes au patronat dans le cadre de la loi TEPA.

« Travailler plus pour gagner plus » était un slogan de campagne. Aujourd'hui, c'est surtout un calvaire imposé aux salariés, comme à PSA Sochaux, à STMicroelectronics où le patronat impose l'alternance d'un mois de chômage partiel payé en partie par l'État et d'un mois riche en heures supplémentaires, payées aussi par l'État.

Abroger la loi TEPA est donc nécessaire pour stopper net cette nouvelle organisation du travail, faite uniquement de souffrances sociales et de dividendes supplémentaires payés par les contribuables.

Mais agir en urgence face à la crise, chers collègues, c'est aussi rompre dès maintenant avec les principes de l'économie-casino que plusieurs décennies de réformes libérales ont institués en France et dans l'Union européenne. Aussi, nous proposons, à l'article 5, l'augmentation immédiate du SMIC à 1 600 euros brut par mois.

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