Personnellement, je ne m'engagerai pas dans cette voie. Je comprends toutefois que cette position soit défendue par les députés communistes.
Vous prétendez qu'encourager le recours aux heures supplémentaires aboutit à empêcher les créations d'emplois. Analysons plutôt les faits. L'Espagne, l'Angleterre, le Danemark connaissent une situation bien plus catastrophique que celle de la France, et pourtant ils n'ont pas eu recours à ce type de mesures. Vous me direz qu'ils n'ont pas eu recours non plus aux 35 heures, ce qui les a sans doute sauvés du pire. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Enfin, monsieur Paul, vous avez préconisé une augmentation du SMIC jusqu'à 1 600 euros brut par mois, à compter du 1er juillet 2009. Là encore, cette proposition témoigne d'un vrai travail de réflexion économique et d'une grande constance dans votre approche de la négociation salariale. Je ne saurais vous le reprocher. Je voudrais toutefois rappeler que la France a, au sein des pays de l'OCDE, le pourcentage le plus élevé de salariés rémunérés au SMIC. Du reste, c'est depuis 2002 que sont intervenues les augmentations du salaire minimum les plus importantes, ce qui a permis d'accroître son niveau de plus de 30 %. Mais il faut se demander, indépendamment de la question de la pertinence d'une augmentation du SMIC, si la « smicardisation » de la société est une bonne stratégie.