Cette situation entraîne frustration et incompréhension.
Pendant près de cinquante ans, l'autoconstruction a répondu au besoin en logements sociaux. Comment peut-on, sur le plan national, décider d'un plan de mobilisation et de lutte contre les exclusions sans rien prévoir pour les deux millions d'habitants de l'outre-mer ? Comment peut-on, aujourd'hui mettre en oeuvre l'importante loi DALO, preuve du respect de la dignité humaine, donc donner à chacun le moyen de s'abriter – mais non de se loger – sans aucune ligne pour l'outre-mer ? Ne me faites pas croire le contraire ! Il n'y a pas un mot sur l'outre-mer ! Vous créez les conditions d'une incompréhension totale ! Préciser dans la ligne budgétaire unique que les départements d'outre-mer, ex-colonies, règlent le problème n'est pas une réponse !
Les députés d'outre-mer, dans leur majorité, ont accepté le principe selon lequel il était indispensable de lutter contre l'enrichissement peut-être sans cause, mais qu'il était nécessaire de tenir compte de la dynamique de promotion locale, notamment en faveur du logement social.
Je ne comprends pas votre réponse, monsieur Piron. Vous ne voulez pas que les plus riches continuent de s'enrichir : fort bien ! Mais vous avez la possibilité de proposer un sous-amendement tendant à faire bénéficier les plus pauvres de ces sommes. Faites-le ! Enrichissez-les en leur offrant un logement ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)