On va peut-être m'objecter que cette question relève du domaine réglementaire. Néanmoins, les performances en France en matière d'allaitement maternel ne sont pas bonnes. Il me semble donc très important de faire en sorte que les mamans puissent allaiter leurs enfants le plus longtemps possible et dans les meilleures conditions, car les vertus de l'allaitement maternel ne sont plus à démontrer pour la santé de la mère comme pour celle de l'enfant.
Je veux remercier et associer à ces amendements les personnes que j'ai précédemment citées, le docteur Denis Raccah, le docteur Patrick Deboise, le professeur Jean-Louis San Marco et le professeur Turck, qui ont insisté pour que des signes forts soient donnés pour la promotion de l'allaitement maternel.
L'amendement n° 1666 vise à ce que les assistantes maternelles puissent faire l'objet d'un enseignement spécifique sur les vertus de l'allaitement, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
L'amendement n° 1667 propose que la formation initiale et continue de tous les professionnels de santé ainsi que des professionnels du secteur médico-social comprenne un enseignement spécifique concernant l'allaitement maternel et ses vertus.
L'amendement n° 1663 vise à améliorer l'information des parents.
Les amendements n°s 1664 et 1665 concernent les crèches. Aujourd'hui, les mamans qui reprennent leur activité professionnelle sont souvent contraintes d'arrêter l'allaitement parce que les crèches publiques n'acceptent pas le lait maternel. Il est accepté dans certaines crèches associatives, mais pas dans le secteur public. Ces amendements visent à créer une obligation pour les crèches de nourrir les nourrissons au lait maternel lorsque les parents le demandent.
Il existe 252 marques de lait que je n'appellerai pas maternisé, mais « dévachéisé » puisque c'est de cela qu'il s'agit, et aujourd'hui, la pression des fabricants est extrêmement forte. Mais quand une mère reprend une activité professionnelle, qu'elle fait des efforts pour tirer son lait et que la direction de la crèche le refuse, ce n'est bon ni pour son enfant ni pour elle.
Enfin, s'agissant de l'amendement n° 550 rectifié , je souhaiterais qu'au moment du départ en congé de maternité, la salariée soit informée de ses droits en matière d'allaitement pour qu'elle puisse préparer dans les meilleures conditions son retour dans le monde du travail tout en continuant à allaiter son enfant soit en tirant son lait, soit en employant d'autres moyens à sa convenance.