Elle devra surtout la justifier vis-à-vis de tous ceux qui, dans les sociétés savantes et les associations de santé publique, ont milité, eux, pour que ses propositions soient votées ici même. Ces sociétés savantes et ces associations ont regretté, dans un document écrit, que, malgré les engagements pris par Mme la ministre en février 2008, le Gouvernement ait renoncé sans explications aux mesures promises et qu'il ait signé en lieu et place « une charte cousue main pour les régies publicitaires », et consacrée au seul volet relatif à la sensibilisation. Certes, poursuivent-elles, la sensibilisation à une alimentation plus équilibrée peut contribuer à une prise de conscience, mais celle-ci demeurera inefficace si, dans le même temps, le marketing des aliments les plus riches n'est pas limité à destination des enfants. Pour elles, le véritable objectif de cette charte est de faire définitivement oublier toute idée de réglementation.
Ces organismes sont loin d'être naïfs. Parmi les sociétés savantes signataires de ce document se trouvent l'Association nationale de prévention en alcoologie et en addictologie, l'Association des médecins inspecteurs de santé publique, l'Association française des diététiciens nutritionnistes, l'Association pour la prévention de l'obésité pédiatrique, le Collège des enseignants de nutrition, la Fédération française de cardiologie, les sociétés françaises de cardiologie, de nutrition, de pédiatrie, d'hypertension artérielle, la Société francophone du diabète ou encore la Société francophone de la nutrition clinique et du métabolisme. Parmi les associations, ont signé l'Association française des diabétiques, l'Association des jeunes diabétiques, Familles de France, la Fédération des conseils de parents d'élèves et la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public, l'Union des ingénieurs hospitaliers en restauration, et j'en passe ! Il faudra bien, madame Boyer, que vous expliquiez votre attitude à tous ces militants de la santé publique !
(L'amendement n° 1548 n'est pas adopté.)