Non ! À plusieurs reprises, depuis maintenant trois semaines, nous avons montré que nous pouvions déposer des amendements, en débattre sereinement, échanger comme nous l'avons fait sur celui qui est en cause, et essayer de trouver ensemble la meilleure formule pour l'intérêt général. Sur cet amendement en particulier – le président Méhaignerie en a donné un exemple actif –, nous avons cherché de bonne foi, en hésitant et en discutant, à trouver des mesures efficaces pour lutter contre l'épidémie d'obésité.
Nous ne protestons pas contre le résultat du vote, mais contre la manière dont il s'est déroulé : lors de la consultation par assis et levé, certains ont adopté une position inverse de celle qu'ils avaient prise à main levée. Nous contestons d'autant plus ce changement de position en quelques secondes qu'il émane d'une de nos collègues qui a produit un rapport d'information intéressant –je l'ai d'ailleurs mentionné lors de mon précédent rappel au règlement – et qui s'intitule : « Faire de la lutte contre l'épidémie d'obésité et de surpoids une grande cause nationale ».
Notre attachement aux travaux parlementaires s'étend aux missions d'information qui, en amont ou en aval du travail législatif, alimentent notre réflexion avec des propositions, afin que le Parlement ne soit pas la chambre d'enregistrement des décisions de l'exécutif.