N'en parlons pas, en effet : c'est le désert des Tartares.
Or une telle politique implique une action prolongée, soutenue, au sein et autour de l'école, au sein de la famille, de la commune, de l'entreprise, qu'il s'agisse d'organiser des réunions, de lancer des actions de promotion, des mois du goût, ou qu'il s'agisse de la connaissance du terroir, en association avec les mères de famille, par exemple, pour les activités culinaires. Cette action sociétale extraordinaire, j'insiste, doit être menée dans la durée, exige la formation, la participation des personnels municipaux et implique des investissements communaux importants et durables : embaucher une diététicienne pour une commune de 10 000 habitants, surtout si l'on songe au contexte en matière de finances locales, c'est lourd !
Surtout, je regrette que l'amendement de Mme Boyer sur l'obésité comme grande cause nationale ait été retiré avant même d'être discuté alors que nous avons présenté les nôtres, nous, et avons été battus. Si l'amendement de Mme Boyer avait été voté, les communes auraient pu faire valoir aux URCAM que leurs actions en matière de prévention méritaient d'être aidées. Ainsi, dans le cadre de leur pôle, les ARS pourraient s'investir, y compris dans le contexte de la fongibilité asymétrique pour le financement de la prévention.
Voilà pourquoi, madame la ministre, nous devrions introduire dans le code de l'éducation cette modeste disposition sur la nécessité de prendre en compte l'éducation nutritionnelle.