Le tabac provoque également des maladies respiratoires chroniques et des maladies cardio-vasculaires, qui affectent la qualité de vie et induisent des coûts importants. L'arrêt du tabagisme est plus fréquent chez les fumeurs qui consomment peu de cigarettes et qui, de ce fait, sont moins dépendants.
À l'adolescence, les habitudes des filles et des garçons sont désormais peu différenciées : entre 2000 et 2005, le tabagisme quotidien chez les filles de 17 ans a baissé de 40 % à 32 %, contre une baisse de 42 % à 34 % pour les garçons. Sans doute la hausse du prix du tabac a-t-elle contribué à cette baisse, tant les capacités financières des jeunes sont souvent limitées. L'âge moyen d'expérimentation du tabac – nous touchons là au coeur de l'article 25 – a légèrement baissé entre 2000 et 2005 : il est passé de 13,8 à 13,5 ans pour les filles, et de 13,6 à 13,3 ans pour les garçons. Toutefois, l'âge du passage à l'usage quotidien demeure stable.
Voilà qui illustre combien les jeunes les moins enclins à fumer se détournent de l'expérimentation de la cigarette, de même que les petits fumeurs profitent davantage que les autres des hausses du prix du tabac pour arrêter de fumer. Ces statistiques révèlent de sensibles évolutions de comportement et indiquent que nous avons tout intérêt à traiter le problème du tabagisme précoce.
Mes collègues viennent de le déplorer : l'article 25 ne prévoit pas une politique globale de prévention du tabagisme et de lutte contre les cancers liés au tabac. Toutefois, nous estimons que cet article, qui interdit la vente ou la distribution gratuite de cigarettes aromatisées, va dans le bon sens puisqu'il prend pour cible cette population jeune, vulnérable à l'apprentissage du tabac et aux addictions qui s'ensuivent, avec les dégâts sanitaires qu'elles impliquent.