Monsieur le rapporteur, il faut être de bonne foi : établir une comparaison entre les trafics conteneurisés de 1992 et de 2007 et prétendre que l'augmentation tient à la réforme de la manutention n'est pas possible. L'augmentation des trafics dans le « range » de la Manche en particulier n'a objectivement pas été liée à la réforme de la manutention. Tous les ports, qu'ils soient britanniques, français, belges, allemands ou néerlandais en ont profité, quelle que soit la réforme mise en place.
Que l'augmentation ait été plus importante dans tel ou tel port, c'est une autre affaire, et c'est de cela que l'on discute aujourd'hui.
Mettre l'augmentation de 3,6 millions au bénéfice de la réforme de 1992 n'est pas correct et ne permet pas de commencer un débat de la manière la plus sereine possible.
Nous savons parfaitement que, aujourd'hui, il existe un certain nombre de dysfonctionnements. Au moment où nous procédons à une deuxième réforme, il serait correct de tirer un bilan s'agissant d'une politique publique. Je vous ai entendu à plusieurs reprises dire que toute politique publique devait faire l'objet d'un bilan régulier, de façon à vérifier la pertinence de la politique mise en oeuvre.
Je constate, monsieur le secrétaire d'État, que vous refusez l'idée même de ce bilan. Je prends acte que vous faites partie d'un Gouvernement qui n'éprouve pas le besoin d'établir un bilan d'une politique mise en oeuvre depuis seize ans, avant d'enclencher la suite de la politique et de lancer notre pays dans une opération qui risque d'aboutir à de fortes déconvenues.
Aucun bilan n'a été fait.