Avis défavorable.
J'en profite pour faire le point sur la loi dite Le Drian et Delebarre avec quelques chiffres parlants.
En 1993, c'est-à-dire au moment où cette loi entrait en application, les ports français, qui étaient alors au nombre de six, traitaient un million de conteneurs ; aujourd'hui, sept ports en traitent 3,6 millions. En quinze ans, le nombre de conteneurs s'est donc accru de 2,6 millions et 15 000 emplois ont été créés. Si cette croissance peut paraître modeste, elle constitue tout de même un résultat par rapport à la conjoncture de départ.
Pour illustrer mon propos avec un exemple que je connais bien, je rappelle que, avant la loi Le Drian, le taux de chômage dans le bassin d'emploi du Havre s'élevait à 17,5 %, avec 18 000 chômeurs. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 9 500 ; 8 500 emplois ont créés, dont 4 500 par la filière portuaire. L'objectif est de descendre à 4 000 chômeurs et d'établir un taux de chômage à 4 %, autrement dit d'atteindre le plein-emploi.
En effet, chers collègues de la majorité comme de l'opposition, l'enjeu fondamental de cette réforme c'est de permettre aux jeunes qui viennent dans nos permanences de trouver un travail, et de parvenir, au Havre comme dans toutes les zones portuaires, au plein-emploi en cinq ans. Les ports ont prouvé qu'ils pouvaient créer des emplois dans une conjoncture difficile. Aujourd'hui, la réforme apportera une nouvelle stimulation dans un contexte de croissance du trafic maritime de 8 %, le plus fantastique moteur de croissance que l'économie mondiale connaisse à ce jour.