S'agissant du contexte budgétaire et financier actuel, Pierre-Alain Muet a utilement rappelé – mais les Français le savent bien – combien la conjoncture est difficile ; d'ailleurs, le débat que nous vous avons imposé sur le pouvoir d'achat l'a démontré. Elle est difficile aussi pour les collectivités locales, que vous asphyxiez par des transferts non financés et par la remise en cause du pacte de croissance.
Pierre-Alain Muet a souligné l'importance du déficit budgétaire, masquée par une amélioration calculée due à des recettes supplémentaires, en particulier le prélèvement sur EDF ; il a noté les diminutions de crédits dans des domaines vitaux pour nos concitoyens, comme les transports, la ville, le logement, la recherche, l'enseignement supérieur, l'enseignement scolaire ou la justice ; il a relevé l'optimisme des prévisions de croissance – et je m'étonne que notre collègue Jérôme Chartier se satisfasse d'un taux de 1,8 % alors que les prévisions initiales étaient de 2,25 % ; enfin, il a montré que les inégalités s'accroissaient, que la loi sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat votée cet été était votre péché originel, et qu'elle doit être révisée.
Pour toutes ces raisons, et parce qu'il est plus honorable de reconnaître son erreur que de persister dedans, le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche vous invite à voter l'exception d'irrecevabilité présentée par notre collègue. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)