Il se traduit dans la chute considérable de l'indicateur de confiance des ménages, qui montre combien est grande leur inquiétude face à la hausse des prix, à l'évolution de leur pouvoir d'achat et à leur situation financière.
Ce malaise a une base objective, que traduit bien une récente publication de l'INSEE intitulée Portrait social ainsi qu'une récente étude d'un économiste de l'École d'économie de Paris. Ces deux études montrent que, depuis 2002, les inégalités se sont profondément creusées et que ce sont les Français les plus modestes, les salariés aux faibles revenus mais aussi les bénéficiaires des minima sociaux, qui ont vu leur pouvoir d'achat baisser pendant cette période.
Ce n'est pas seulement l'amputation du pouvoir d'achat résultant de la flambée des prix du pétrole, de l'envolée des prix alimentaires et de la hausse des loyers qui alimente ce malaise, c'est surtout le sentiment d'une profonde injustice, car les Français constatent comme nous que le candidat qui se proclamait le Président du pouvoir d'achat s'est surtout préoccupé de ceux qui avaient déjà tout et à qui il a continué à tout donner.