Ma question, monsieur le secrétaire d'État chargé de l'industrie et de la consommation, porte sur la situation de l'industrie dans le Douaisis et, plus particulièrement, sur la situation dans le secteur de l'automobile et dans le secteur ferroviaire.
Comme vous le savez, cet ancien bassin minier s'est reconverti autour du secteur automobile grâce à l'implantation en 1970 de l'usine Renault de Cuincy et de nombre d'équipementiers ou de sous-traitants. Après une année 2008 marquée par une chute en volume d'environ 30 %, par quatre-vingts jours d'inactivité et par la suppression de plusieurs centaines d'intérimaires, l'année 2009 devrait être, pour Renault, celle du redémarrage avec la commercialisation du nouveau Scenic, qui, cependant, ne réglera pas tout.
La situation des sous-traitants est également très préoccupante, et je ne prendrai que l'exemple d'Inoplast, racheté par Plastic Omnium et dont les salariés viennent d'effectuer plusieurs jours de grève pour obtenir l'ouverture d'un dialogue – qui se conclura par quelques dizaines de départs dits volontaires.
L'avenir de notre industrie est vital dans notre arrondissement. C'est pourquoi je souhaite vous interroger sur les premiers effets, ou du moins les effets attendus, du pacte automobile que vous êtes vous-même venu présenter à Douai au mois de mars dernier, nous présentant sa déclinaison régionale. Pour répondre à l'attente de nombreux élus, vous paraît-il possible, monsieur le secrétaire d'État, de mettre en place le comité de suivi au niveau régional, afin de mesurer précisément les effets de ce plan ?
S'agissant du secteur ferroviaire, nous sommes très préoccupés par l'avenir d'AFR, qui fabrique des wagons de marchandises, et dont la compétence et le savoir-faire ne sont plus à démontrer. L'usine AFR est aujourd'hui confrontée à un redressement judiciaire et à un plan social. Parmi les hypothèses mise en avant figure celle, particulièrement intéressante, d'une alliance franco-française avec deux autres constructeurs de wagons : les Ateliers bretons de réalisations ferroviaires et le groupe alsacien Lohr dont une partie de l'activité concerne le rail. Cette possibilité de filière franco-française est actuellement à l'étude dans votre ministère. Je souhaite qu'elle puisse recueillir votre adhésion ainsi que celle des trois conseils régionaux concernés – Alsace, Bretagne et Nord-Pas-de-Calais –, car il y a là une opportunité tout à fait intéressante pour cette filière.