Très sincèrement, je ne vous comprends pas, monsieur Le Déaut, ou alors je vous comprends trop. Vous essayez d'introduire dans le Haut conseil pour les biotechnologies une complexité comparable à celle à laquelle nous nous sommes heurtés pour faire jouer la clause de sauvegarde. D'ailleurs, vous avez avoué vous-même une faute passée, en rappelant que quatorze scientifiques sur seize ont déclaré avoir été manipulés par l'utilisation de l'expression « doutes sérieux ».
Ce que vous voulez, au fond, ce n'est pas que ce Haut conseil soit en situation d'apporter un éclairage scientifique et sociétal, mais qu'il soit enfermé dans l'obligation d'utiliser une expression à caractère politique et décisionnaire, ce qui empêchera ses membres de faire sérieusement leur métier.