S'il s'agit de lutter contre les sectes, il existe déjà une législation. J'ai d'ailleurs cru comprendre que, à certains moments, elle avait été un peu fragilisée. Dans cette assemblée, tout le monde souhaite à l'évidence la renforcer, mais faut-il pour autant le faire par le biais de la lutte contre la maigreur extrême ?
En élargissant le titre de la proposition de loi, au nom d'un combat légitime contre les sectes et contre les formes scandaleuses d'expression de leur puissance, qui agit sur le corps, par la soumission à des commandements, nous passons d'une question de santé publique – l'anorexie définie par des tableaux cliniques – à une appellation plus large de « maigreur extrême », sans en donner de définition, en se référant à un concept de normalité.
Cette proposition de loi déborde l'aspect médical et de santé publique – on peut comprendre ses intentions, même si elles sont, à mon avis, dangereuses du point de vue législatif – pour prendre en compte des normes sociales.
J'avais exprimé des doutes lors de la discussion générale : ils sont confirmés.