…et les travaux conduits sous l'égide de M. Rufo et de M. Poulain.
S'agissant plus précisément de l'amendement, la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance a instauré quatre visites médicales à six, neuf, douze et quinze ans, pour tous les enfants au cours de leur scolarité. Ces visites doivent comporter un bilan de l'état de santé physique et psychologique. La loi précise que le ministre chargé de la santé détermine le contenu des visites par voie réglementaire et que le Haut conseil de la santé publique est saisi du sujet. Cette mesure, qui avait fait consensus lors de la discussion de la loi, répond de façon intéressante à l'amendement. Je serai attentive à ce que le dépistage des troubles alimentaires figure dans le contenu de ces visites.
En ce qui concerne les étudiants, le contrat-cadre de partenariat en santé publique entre les ministères de la santé et de l'éducation nationale, qui date de 2003, est en cours de révision pour prendre en compte les nouvelles priorités de santé publique. Un comité de pilotage, au sein duquel siégeront les services universitaires de médecine préventive – les SIUMPPS – auxquels il revient d'organiser une visite médicale pour les étudiants, sera installé dans les prochains jours. La question du dépistage des troubles du comportement alimentaire sera également étudiée dans ce cadre.
Je suis extrêmement attachée à ce que des actions de prévention et de prise en charge soient menées. L'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, l'INPES, travaille ainsi à la réalisation d'un outil qui permettra aux professionnels de santé – médecins, pharmaciens, infirmières – d'aborder les questions de prévention et d'éducation à la santé avec les jeunes qu'ils rencontrent. Cet outil pourrait constituer un nouveau support pour le dépistage des troubles du comportement alimentaire. Vous voyez donc, madame la rapporteure, que nous menons avec détermination un travail à la fois curatif et préventif. Nous vous avons entendue.