J'éclaire le débat, monsieur le président !
Gilles Carrez s'est donc exprimé avec passion, comme si cette dernière remplaçait la fiabilité du propos. En fait, la boîte de Pandore est là et l'on devine ce que vous voulez y mettre. Comme vous avez voulu le faire avec le traité constitutionnel, vous voulez constitutionnaliser une politique économique, votre fameuse règle d'or, en fait la loi des riches, la loi d'airain qu'on impose aux pauvres. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. Woerth est économe de sa parole. Quand il parle, ce n'est jamais pour ne rien dire et il faut donc l'écouter, même si le vrai sens de ses propos est parfois caché. Il a évoqué un groupe de travail. Je m'y suis intéressé, mais nous lui avons fait part de notre refus d'y participer : il s'agit en effet d'un groupe de travail interne à l'UMP, destiné à mettre en musique cet article.
C'est votre idéologie libérale que vous voulez inscrire dans la Constitution pour mieux corseter les gouvernements de demain ! D'ores et déjà, vous refusez d'écouter le verdict de la Cour des comptes sur l'inefficacité de votre politique d'exonération des cotisations sociales et vous n'en tirez aucune conclusion.
MM. Debré, Cuq, Myard, de Charette, Garrigue, Goasguen et Grand ont, eux, une lecture objective de la Constitution. Pour le reste, tout n'est qu'une mise en scène qui renvoie le Parlement à l'étymologie de sa fonction : être un lieu où l'on parle mais où rien d'important ne se décide !