Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, la France ne sera pas épargnée par la crise économique, d'autant plus que vous ne l'avez pas anticipée.
Mais nous aurions tort de la rendre responsable de tous les maux dont nous souffrons, tant sur le plan économique que sur le plan de l'emploi, point sur lequel je vais insister.
C'est d'abord la politique menée depuis plusieurs mois par le Gouvernement qui a dégradé la situation et affaibli notre économie, bien avant que ne se manifestent les premiers effets de la crise.
J'en veux pour preuve la loi TEPA, par laquelle vous vous êtes privés de toute marge budgétaire et qui a créée une situation inédite et unique au monde : les heures supplémentaires sont devenues moins onéreuses que les heures de travail classiques !
Créée pour éviter de traiter la question des salaires, cette mesure fonctionne comme une désincitation à l'embauche et coûte plusieurs milliards à l'État. Concrètement, en défiscalisant et en exonérant les heures supplémentaires de cotisations sociales, elle a asséché le travail intérimaire et a relancé le chômage, notamment celui des moins de vingt-cinq ans.
Si elle ne s'annonçait pas si grave, je qualifierais volontiers la crise financière d'aubaine pour le Gouvernement !