Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le président de la commission des finances, mes chers collègues, nous sommes en crise. De quelle crise s'agit-il ? Est-elle si différente de celle de 1929 ? Elle est différente bien sûr ! Mais la genèse de la crise est-elle si différente ?
En 1929, il s'agissait déjà d'une crise de surproduction, au terme des dix années succédant à la Première Guerre mondiale, qui avait elle-même mis fin à la première grande crise du capitalisme de 1873.
En 1929, la surproduction a entraîné une baisse des taux de profit insupportable pour le capital. Pour que les fractions dominantes du capital conservent un taux de profit jugé suffisant, il fallait que les salaires soient réduits de manière drastique et qu'une partie du capital soit détruite.
Les petites entreprises ont fermé, nous avons assisté à des licenciements massifs, les salaires ont été réduits au maximum. Mais il n'y a plus de marché, la valeur boursière des firmes s'effondre. La production s'arrête. Les marchés se restreignent. Et c'est l'effet boule-de-neige.
L'Allemagne était dans la position de surproduction et vivait à crédit. Elle s'est retrouvée avec un chômage à 50 %. La Guerre va gérer la crise du capitalisme et réduire le capital.
À l'époque, les États sont intervenus et ont nationalisé le secteur bancaire