…mais il faut aussi l'étendre au ferroviaire, à la chimie, l'aluminium et l'énergie – ce secteur énergétique que, de privatisation en dérégulation, vous démantelez par morceaux.
Une fois n'est pas coutume, c'est la Grande-Bretagne qui donne l'exemple de la politique de relance par les grands projets, comme la création d'un RER traversant Londres pour 20 milliards d'euros.
Le nouveau Président Obama, lui, n'attend personne pour annoncer une grande politique de relance de la consommation et de l'emploi.
C'est peut-être cela la différence entre l'action et l'agitation !
Oui, il faut investir dans la croissance écologique, mais il ne faut pas jouer petits bras : les lendemains du Grenelle doivent bénéficier de sommes aussi importantes que celles que vous avez mobilisées, plus ou moins virtuellement, pour les banques. Si vous ne le faites pas, l'engagement des trois fois vingt fera pschitt !
Pourquoi ne pas aller chercher les financements là où ils sont légitimement mobilisables – je pense à la rente hydraulique, actuellement captée par GDF-Suez qui alimente ses profits hors de nos frontières, ou aux marges considérables de Total, même quand le prix du pétrole baisse – j'allais dire surtout quand le prix du pétrole baisse ?
Oui, il faut un véritable plan de relance écologique : l'alimentation biologique et l'agriculture raisonnée représentent des milliers d'emploi, mais le pouvoir d'achat n'augmentera que si vous moralisez le comportement de la grande distribution. La construction de l'habitat passif et la réhabilitation au service de l'économie d'énergie de notre parc de logement représentent encore d'autres emplois, peut-être des centaines de milliers d'emplois.
Nous avions réduit la TVA, il vous reste à accélérer le pas. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)
Les économies d'énergie ne se traduisent pas nécessairement par moins de confort : il s'agit de mieux maîtriser l'usage de l'énergie, de diversifier les sources de production pour les mettre au service d'une baisse beaucoup plus significative de la facture de gaz et de pétrole. Il faut investir massivement sur ces centaines de milliers d'emplois potentiels, qui ne peuvent être délocalisés !
L'implication des territoires est essentielle dans cette stratégie offensive de l'État.
L'entrée dans la société de la connaissance implique une politique publique qui consente des investissements publics importants, et ne se contente pas du Grand livre banc de l'incantation numérique de M. Besson. L'État doit pouvoir dégager un environnement favorable à la créativité, sur le long terme, notamment grâce à un accompagnement des PME-PMI.