Bien sûr, des mesures vont être prises pour contrôler un peu mieux le système financier et c'est tant mieux. Mais comme l'a dit M. Brard tout à l'heure, avec nos collègues sénateurs et députés membres de la commission créée pour travailler sur la crise, nous avons été frappés, lorsque nous avons été reçus par le Président de la République, d'entendre qu'il n'était pas question de changer le système, qu'il s'agisse des stock-options ou des paradis fiscaux. Il s'est même lancé, à notre grande surprise, dans une justification de ces paradis fiscaux.
Mais il y a plus grave : les déclarations du G20 s'en tiennent à une vision très restrictive de la crise, cantonnée à ses aspects financiers. On continue même à s'en remettre aux vieilles recettes. Ainsi, le libre-échange reste présenté comme la panacée alors que tout le monde constate aujourd'hui les dégâts provoqués par une ouverture incontrôlée des marchés. Comment ne pas voir que les délocalisations en sont la conséquence directe ? Les annonces se succèdent pourtant en cascade depuis des mois. Ainsi le groupe propriétaire d'Amora va-t-il aller produire la moutarde de Dijon à l'autre bout du monde !