Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, en à peine dix-huit mois, la crise financière est devenue une crise économique majeure, la récession gagnant les États-Unis, le Japon et certains pays de l'Union européenne. Les États-Unis devraient ainsi connaître en 2009 une croissance négative de 0,5 %, le Japon de 0,4 %. L'activité devrait être à l'arrêt dans l'ensemble de l'Union européenne – 0,2 % en moyenne – et dans la zone euro : 0,1 %. Quant aux pays émergents, sur lesquels on compte tant, ils devraient connaître un ralentissement, la Chine, par exemple, devant passer de 11 % à 8 ou 9 % de croissance en 2009.
On a beaucoup parlé de l'origine technique de la première crise, celle des subprimes, sans guère parler de l'origine même des subprimes. Aussi voudrais-je insister sur ce point. De quoi s'agit-il au départ ? D'un crédit proposé à une population qui ne peut vivre de son salaire.