Monsieur le président, notre assemblée devrait travailler de façon sereine !
Je voudrais montrer à chacune et à chacun la une du journal Libération de ce matin : « punir l'argent fou ». Vous avez systématiquement refusé nos propositions de contrôle des rémunérations des PDG, de contrôle des très hautes rémunérations, de contrôle des stock-options. Le Président de la République s'est exprimé à l'ONU – et je comprends qu'il soit fier, en tant que président de l'Union européenne, de la législation mise en place par les Pays-Bas : grâce à une loi du 9 septembre, votée à une large majorité du Parlement, ce pays est le premier au monde à voler dans les plumes des grands patrons, à contrôler et à limiter des rémunérations considérées comme excessives et à mettre en place une fiscalité spécifique.
Pendant que vous palabrez, d'autres Parlements décident ! (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Comprenez qu'avec la question du pouvoir d'achat se pose aussi un problème moral ! On ne peut laisser les smicards sans augmentation quand des patrons se servent sur le dos des entreprises.
Les plus hautes rémunérations sont inacceptables pour les salariés de ces entreprises qui ne voient pas, eux, leur salaire augmenter. Vous en refusez tout contrôle ; faites au moins – nous vous le demandons – un geste pour le grand nombre de salariés qui bénéficient du ticket restaurant !