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Intervention de Germinal Peiro

Réunion du 17 octobre 2008 à 15h00
Grenelle de l'environnement — Article 28

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGerminal Peiro :

Aujourd'hui, près d'un milliard d'êtres humains souffrent de la faim, et le nombre de ceux qui sont frappés par ce fléau ne diminue pas. Bien au contraire, la FAO nous indique que 77 millions de personnes sont touchées cette année, soit une progression de 9 % en un an !

Il est donc urgent d'agir. Il faut coordonner les politiques au niveau mondial, maintenir la capacité de production de chaque pays et préserver les terres agricoles. L'Union européenne et ses voisins d'outre-Atlantique doivent aussi supprimer les aides à l'exportation qu'ils versent à leur agriculture, et qui ont totalement déstabilisé les cultures vivrières des pays en développement. Les actions de coopération devront également être plus efficaces que celles menées jusqu'à présent.

Par ailleurs, si, au niveau national, le rôle de l'agriculture est évidemment de produire, elle peut être également utile – comme le montre le projet de loi – au maintien de la biodiversité, à la protection des paysages et de l'environnement. Mais, pour cela, des efforts sont nécessaires, car chacun sait que l'activité agricole a largement contribué à polluer les sols et les eaux de notre pays.

L'agriculture a encore une autre fonction que nous devons prendre en considération dans le projet de loi sur le Grenelle de l'environnement : celle d'aménagement du territoire. En effet, à quoi ressembleront les grands causses le jour où la production ovine, qui traverse actuellement une grave crise, aura totalement disparu de notre pays ? À quoi ressembleront le Massif Central et les zones de moyenne montagne quand la production bovine, qui est à la veille d'une crise extrêmement grave, sera menacée ?

Par ailleurs, il nous faut doter les agriculteurs d'outils juridiques nouveaux. En effet, si nous voulons les maintenir sur l'ensemble du territoire, nous devons non seulement soutenir et réorienter la politique agricole commune, mais également recourir à des instruments nationaux, que nous avons eu – ou plutôt que vous avez eu – le tort d'abandonner. Je pense notamment aux fameux contrats territoriaux d'exploitation que, dès votre arrivée au pouvoir, vous vous êtes empressés de supprimer…

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