Je voudrais proposer deux sous-amendements à cet amendement.
Deux mots m'inquiètent dans l'amendement de la commission, ce sont les mots « sauvage et domestique », accolés au terme de biodiversité dans la première phrase. En effet, cette rédaction, où l'on pourrait percevoir des accents folkloriques, n'a pas de sens.
Je vous conseille de lire Les Menaces sur le vivant, document extrêmement intéressant, dans lequel Edward O. Wilson, père de la sociobiologie, spécialiste des fourmis et inventeur de la notion de biodiversité, définit tout simplement celle-ci comme la diversité de toutes les formes de vivant. Il précise que, pour un scientifique, c'est toute la variété du vivant étudiée à trois niveaux : les écosystèmes, les espèces qui composent les écosystèmes et enfin les gènes que l'on trouve dans chaque espèce, le gène étant l'unité fondamentale. Si l'on se rallie à une approche sérieuse de la biodiversité, qui tienne compte de la place qu'elle accorde à la génétique et aux liens entre les écosystèmes, nous devons, dans la rédaction, nous en tenir au mot biodiversité et supprimer les deux épithètes.
Mme Berthelot rappelait d'autre part tout à l'heure l'importance de l'outre-mer. Je propose donc qu'au quatrième alinéa nous rajoutions, après les mots « une déclinaison locale concertée », la précision suivante : « notamment en outre-mer ». C'est l'objet de mon second sous-amendement. L'importance de l'outre-mer me semble en effet évidente dès lors qu'il est question de stratégie locale.