Sincèrement, mes chers collègues, c'est juste un problème de forme, pas de fond. Nous avons tous le souci d'aller jusqu'au terme pour que ce texte puisse être voté dans les meilleures conditions possibles d'ici à la fin de la nuit qui vient.
J'apprécie ce qui a été dit tant par l'opposition que par la majorité. Après les emballements d'une fin de soirée un peu difficile, chacun fait des efforts pour que le débat puisse reprendre dans les meilleures conditions et je m'en réjouis.
Je vous remercie, monsieur Tourtelier, monsieur Cochet, car les efforts que vous êtes prêts à faire nous permettront probablement de faire avancer les choses. Je vous remercie, monsieur Grouard, ainsi que vos collègues, de retirer tous les amendements que vous avez présentés – même si cela n'en représente malheureusement qu'une quarantaine…
Ainsi que je l'ai expliqué cette nuit, l'important pour nous tous ici est de faire une loi qui corresponde aux ambitions des uns et des autres, et non d'adopter une posture politique. La posture politique n'est que l'écume des choses ; passé quarante-huit heures, on l'a oubliée. Mais le texte, lui, reste inscrit dans le marbre : c'est la loi de la République.
Le Grenelle de l'environnement, comme Jean-Louis Borloo a su magistralement l'organiser, est une affaire qui nous dépasse et qui concerne le monde associatif, les citoyens. Quelle belle aventure, monsieur le ministre d'État ! Les Français se sont approprié le Grenelle, et nous n'avons pas le droit de les décevoir, c'est mon intime conviction. Oui, monsieur Tourtelier, monsieur Cochet, l'objectif est d'accélérer le débat. Car si nous n'accélérons pas, nous ne pourrons pas voter le texte. La discussion de la loi de finances commence lundi, c'est un butoir incontournable. Travailler le dimanche, je ne crois pas que les Français trouveraient cela bien raisonnable. Voilà pourquoi je prends donc des engagements, en tant que président de la commission, mais également au nom de Christian Jacob – je le remercie de m'y avoir autorisé.
Pour commencer, n'oubliez pas ce qui s'est passé en amont, depuis le mois de juillet. Nous avons travaillé pendant quatre mois sur ce texte. La commission s'est réunie vingt fois. Nous avons organisé des auditions et des tables rondes très constructives, les travaux de commission l'ont été tout autant. Il ne faut pas que tout ce travail passe par pertes et profits. Nous ne sommes pas arrivés dans l'hémicycle sans avoir préparé sérieusement les choses.
Il nous reste maintenant à examiner 800 amendements, et nous sommes tous d'accord pour que la France puisse se prévaloir lundi dans les discussions internationales du soutien de son Parlement.
J'apprécie que l'intérêt de la France passe au-dessus de nos divergences de fond, mesdames, messieurs de l'opposition, et je vous remercie de votre attitude très positive.
Je remercie également la majorité des efforts qu'elle consent. J'espère, monsieur Grouard, que nos collègues iront plus loin, car tout n'est pas réglé.
Nous avons certainement tous commis des erreurs, mais je ne peux laisser dire que nous voulons empêcher l'opposition de parler. Il n'est pas question ici d'interdire à qui que ce soit de parler. L'objectif est seulement de rationaliser le débat afin de parvenir à achever l'examen du texte. Comment pouvons-nous l'atteindre ? La commission a effectivement déposé des amendements tendant à réécrire les articles.