… et vous conforter ainsi, monsieur le ministre d'État, dans vos négociations européennes. Nous souhaitons évidemment que ces amendements que nous pensons utiles soient repris dans la suite du travail législatif – nous vous faisons toute confiance à cet égard.
Je vous le dis en toute sincérité, mes chers collègues : au-delà de nos formations politiques, quels que soient les bancs sur lesquels nous siégeons ici, nous ne sommes pas si nombreux que cela à être convaincus que la préservation de notre environnement, comme la mutation en profondeur de nos sociétés, est l'enjeu majeur de ce siècle. Nous ne sommes pas assez nombreux pour nous permettre de nous diviser.
Depuis le début de nos débats, je le crois en conscience, nous sommes d'accord sur l'essentiel : engager un processus que nous voulons irréversible. Nous avons la chance d'avoir un ministre d'État et une secrétaire d'État tout aussi convaincus et déterminés. J'ai bien entendu les propos de M. Tourtelier et je partage sa frustration : le débat démocratique mérite effectivement que nous puissions faire valoir nos positions sur le fond du sujet. Vous êtes un certain nombre à l'avoir fait ici, et nous nous en sommes mutuellement enrichis. Mais l'enjeu, pour l'heure, est plus important encore ; c'est pourquoi je suggère à l'ensemble de nos collègues de retirer leurs amendements pour que nous puissions conclure ce Grenelle.
J'achèverai mon propos, madame la présidente, en citant Georges Bernanos qui, dans les sinistres années trente, parlait de l'honneur de la politique.