Les arguments sur la qualité de la loi ou sur les délais de discussion ne sont qu'un habillage. Rien ni personne n'oblige le Président de la République à annoncer une nouvelle loi chaque jour, avant même d'avoir commencé à appliquer la précédente. Rien n'oblige le Gouvernement à déclarer l'urgence sur quasiment tous les textes pour s'enliser tout seul dans un débat mal préparé sur des textes mal rédigés.
En fait, et pour conclure, le Président de la République, nous le savons, a un modèle en tête et veut l'imposer partout, au sommet de l'État, dans les universités, à l'hôpital : un chef au sommet qui décide de tout, aucun contre-pouvoir, un simple conseil de surveillance qui ne délibère sur rien.
Eh bien, nous ne voulons pas devenir un simple conseil de surveillance, encore moins une chambre d'enregistrement. En cherchant à museler les parlementaires, ce sont les citoyens que l'on veut museler. (« Exactement ! » sur plusieurs bancs du groupe SRC.)