Ce projet de loi instaure un droit d'accueil pendant le temps scolaire. Ce droit associe deux libertés : celle de faire grève, que personne ne songe à remettre en cause (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche) et celle de travailler, tout aussi essentielle. Ce texte repose sur un équilibre entre la nécessité de ne pas remplacer les enseignants, afin de ne pas ôter aux grévistes leurs moyens d'action, et celle, impérieuse, de pourvoir à l'accueil des enfants, afin de ne pas priver les parents d'une journée de travail.
Il contribue aussi à lutter contre les inégalités sociales et territoriales, puisque les enfants pourront désormais être accueillis dans toutes les communes. Pourquoi, en effet, les Français ne seraient-ils pas égaux face à la grève des personnels de l'éducation nationale ? Pourquoi certains pourraient-il travailler, tandis que d'autres ne le pourraient pas ? Car la grève pose en effet un problème en termes d'égalité. On l'a vu dans nos communes : certains parents ont la possibilité de faire garder leurs enfants parce qu'ils ont de la famille ou une assistante, mais les familles modestes, car il s'agit le plus souvent de celles-là, doivent faire face à ces difficultés.