Le déficit de l'assurance maladie est ainsi passé de 11 milliards à environ 4 milliards d'euros. Même si ce n'est pas l'équilibre visé il y a quelques années, c'est une réduction par deux, ce qui constitue une amélioration notable.
Par ailleurs, nous sommes capables de revenir à l'équilibre des finances sociales, notamment de l'assurance maladie, dans les deux ou trois ans qui viennent. Il faut simplement bien partager les charges car aucun acteur du système de santé ne détient seul la vérité. L'assurance maladie assure actuellement 77 % du remboursement des dépenses de santé dans leur ensemble. Or, chaque année, compte tenu de certains mécanismes, notamment des remboursements liés aux affections de longue durée, 500 millions à 600 millions d'euros transitent des assurances complémentaires vers l'assurance maladie. Si nous voulons préserver les équilibres du système, il faudra nous efforcer de résorber ces transferts de dépenses vers le système de solidarité. Pour assurer à chacun un accès aux meilleurs soins – et nous pouvons tous nous accorder sur cet objectif fondamental de notre système de santé –, soins qui sont de plus en plus onéreux, allant jusqu'à 100 000 euros par an, nous devons mieux organiser le système. Et avec Roselyne Bachelot, j'ai bien l'intention de traiter ce sujet de grande ampleur, avec le plus de justice possible. Il ne s'agit pas de céder à une attitude faussement compassionnelle mais d'examiner les choses calmement, en nous efforçant d'assurer l'égalité des citoyens devant la maladie. Et sur ce sujet, nous devrions, majorité et opposition, pouvoir mener un débat responsable, sincère et serein. Ce débat, que j'appelle de mes voeux, nous l'aurons nécessairement à l'occasion de l'examen de la loi de financement de la sécurité sociale.
Nous sommes peut-être à la croisée des chemins, comme Bruno Le Maire l'a indiqué. Pour notre part, nous avons choisi notre chemin, …