Mais il ne faut pas non plus surévaluer l'efficacité de ces outils.
Réduire par exemple les dépenses de fonctionnement de l'État est naturellement un impératif. Mais n'oublions pas qu'elles ne représentent que 35 % de la dépense publique, contre 53 % pour les prestations sociales et les autres transferts. Ce n'est donc pas la seule réduction du train de vie de l'État qui sera le remède à tous nos maux. Il faut aussi rester vigilants et imaginatifs sur toutes les autres formes de dépenses.
C'est la troisième direction d'une stratégie pour les finances publiques : réformer l'organisation même de notre État, réorganiser le financement des collectivités locales pour gagner en simplicité et en lisibilité, réfléchir à une nouvelle donne en matière de dépenses sociales, ce sont des enjeux majeurs. C'est en nous y attaquant que nous sortirons enfin la France de la situation budgétaire dans laquelle elle se trouve. Les petits pas ne suffiront pas. Il ne faut pas avoir peur d'avancer à grandes enjambées et d'engager des modifications structurelles nécessaires. C'est une condition de notre efficacité économique, c'est aussi une condition de l'égalité entre les hommes et entre les territoires. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)