Soit nous engageons résolument une politique de désendettement qui ne donnera des résultats que progressivement, année après année, soit nous estimons que la conjoncture économique est incompatible avec un effort supplémentaire sur les finances publiques et qu'il vaut mieux laisser filer le déficit, ou le contenir tant bien que mal.
Pour ma part, j'estime que nous n'avons pas le choix. Le désendettement de la France n'est pas une obligation budgétaire. C'est une condition de maintien de sa puissance, de la relance de son économie et du retour de la confiance des Français.
C'est aussi le bon sens. Il suffit de regarder l'évolution démographique de notre pays, qui, comme tous les pays développés, vieillit rapidement – l'augmentation du nombre de personnes qui atteignent soixante ans dans l'année de représente une charge supplémentaire de 2,75 milliards d'euros par an pour cette année et de 3 milliards en 2010.