Vous vous étonnez, monsieur le ministre, que l'on parle autant des collectivités territoriales au cours de ce débat puisque, dites-vous, elles font partie d'un tout. J'en suis bien d'accord, mais vous conviendrez avec moi que la situation n'est pas identique sur tous les points du territoire.
Elle n'est dans doute pas la même chez vous, à Chantilly, que chez moi, à Guéret – et pas seulement à cause du champ de courses. Convenez pourtant que les citoyens devraient, s'ils ont les mêmes devoirs, jouir des mêmes droits : droit à la santé, droit à l'éducation, droit aux transports. Ce qui signifie que tout n'est pas comptable, à moins d'affirmer très clairement que l'on sacrifie des pans entiers du territoire.
Oui, monsieur le ministre, les territoires ruraux ont le sentiment d'être sacrifiés sur l'autel de la rentabilité.