Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Michel Françaix

Réunion du 11 décembre 2008 à 21h30
Nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public — Reprise de la discussion

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

Nous avons passé plus d'une semaine sur le premier point, celui qui est lié à l'éthique et à l'indépendance que nous souhaitons pour le service public au regard de tout ce qui peut être représenté par le Président de la République ou le Gouvernement. Pour autant nous n'avons pas oublié le second point, qui est essentiel.

Nous allons ainsi montrer, pendant les semaines à venir, combien ce texte est une fausse bonne idée sur le plan économique. Nous verrons très rapidement qu'il est absolument anormal que le service public paie les erreurs de TF1 et que les Français doivent s'acquitter de nouvelles taxes pour satisfaire le bon vouloir du Président de la République.

Nous parlons ici de la création, à laquelle je vous sais sensible, madame la ministre, et qui constitue un enjeu important pour l'audiovisuel. Le service public coproduit cinquante films par an et produit, à lui seul, 60 % des oeuvres de fiction audiovisuelles, 60 % des documentaires, 75 % des films d'animation et encore la plupart des programmes pour enfants.

Au-delà des questions d'éthique, c'est donc sur la création que va porter la seconde partie de ce débat, au cours duquel nous allons batailler pour améliorer le projet de loi. Et, si la ministre de l'audiovisuel s'en désintéresse, la ministre de la culture, elle, ne peut pas ignorer qu'il est fondamental pour le service public de pouvoir continuer à jouer un rôle dans la création.

C'est pourquoi nous avons déposé cet amendement, qui propose que soient garantis à la hauteur de nos espérances les montants d'investissement dans la création d'oeuvres cinématographiques et audiovisuelles, européennes et d'expression originale française.

France Télévisions, c'est 350 000 journées de travail et des centaines de métiers, comme le rappelle dans un article du Monde le bureau de la société des journalistes de France 2, et la gauche n'entend pas que tout cela soit balayé d'un simple revers de main !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion