Or, il est aujourd'hui indéniable que l'application de ces règles de financement électoral a mis en lumière des failles dans le dispositif législatif. En effet, en réservant la première fraction des aides publiques aux seules formations politiques ayant atteint 1 % des suffrages exprimés dans plus de cinquante circonscriptions, les dispositions actuelles permettent le financement de très petites formations politiques n'ayant obtenu aucun élu.
En revanche, une formation politique à vocation représentative et dont au moins quinze membres ont été élus au suffrage universel rassemble à elle seule, en moyenne, dès le premier tour, 300 000 voix, soit bien plus que 1 % des suffrages exprimés dans cinquante circonscriptions, mais reste exclue du bénéfice du financement public.