Les amendements de Henriette Martinez pour ce dossier
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Cet amendement vise à limiter le nombre de praticiens appelés au chevet du malade par le médecin traitant en cas de demande d'euthanasie active. La proposition de loi stipule que le médecin traitant doit consulter trois autres praticiens. Je propose de ramener ce chiffre à un. Il s'agit de bien définir le rôle du praticien, et non de savoir si...
Cet amendement vise également à alléger les procédures. Dès lors que les médecins ont examiné le malade et sa demande, le texte prévoit qu'ils disposent de huit jours pour donner leur réponse. Je rappelle de ramener ce délai à cinq jours, sachant que les derniers jours de la vie sont longs. Il ne paraît pas opportun de prolonger inutilement l'a...
L'amendement n° 5 concerne les témoins devant lesquels le malade exprime sa volonté. Le texte prévoit que la demande doit être confirmée en présence de deux témoins n'ayant aucun intérêt matériel ou moral au décès de la personne. Cela signifie que les témoins ne connaissent pas celle-ci et sont d'une parfaite neutralité. S'il importe que le mal...
Beaucoup de personnes qui rédigent un testament de fin de vie le font en présence de leurs enfants, avec leur famille. Supposer que l'entourage du malade pourrait avoir intérêt à son décès me semble relever d'une vision très négative de la famille. Ce type de décision doit être pris avec la famille. Assurer la neutralité d'au moins l'un des deu...
Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, intervenant la dernière certainement par le fait du hasard , je me trouve dans la position pas inédite en cet hémicycle, vous en conviendrez, madame la ministre d'assumer une conviction différente de celle qui vient d'être exprimée par les collègues de mon groupe politique.
En effet, je soutiens la proposition de loi relative au droit de mourir dans la dignité, inscrite à l'ordre du jour à l'initiative d'un bon nombre de nos collègues socialistes. Cette proposition de loi s'inscrit dans une réflexion sociétale, partagée bien au-delà des convictions politiques, religieuses et philosophiques des parlementaires et d...
On me rétorque alors que revendiquer le droit de mourir dans la dignité constituerait un jugement de valeur sur la dignité d'autrui.
Allons donc ! Chacun d'entre nous n'est-il pas suffisamment responsable de sa vie, mon cher collègue, pour avoir une idée des limites qu'il ne veut pas atteindre, au-delà desquelles il ne souhaite pas aller parce qu'il les considère comme contraire à l'idée qu'il se fait de sa propre dignité ? (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe S...
C'est notre droit le plus strict ! En quoi les règles que chacun définit pour sa propre vie seraient-elles maintenant un jugement de valeur sur la vie d'autrui ?
On me dit : vous voulez instaurer le suicide assisté, et si une personne dépressive ou malade demande à mourir, vous allez l'aider au lieu de la soigner. Mais regardons le texte proposé ! Il s'agit d'aider à mourir une personne majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection dont le caractère grave et incurable a été dûment attesté par ...
et que cela est désormais autorisé mais à condition de ne pas le dire par la loi de 2005 que j'ai approuvée et qui ne manque pas de mérites mais qui reconnaît le double effet des sédatifs. Ainsi, le médecin qui calme la douleur en sachant qu'il va hâter la mort ne donne pas la mort.
Officiellement, il ne donne pas la mort ; en réalité, il sait très bien qu'il le fait. Quelle ambiguïté, quelle hypocrisie !
De même, lorsque le médecin arrête les soins à la demande du malade si tant est qu'il connaisse et respecte la loi , il prescrit un sédatif et laisse le malade à sa lente agonie. Il laisse mourir, il ne fait pas mourir. C'est l'euthanasie passive que nous avons introduite dans la législation. Que dire de ceux qui avouent ne pas avoir besoin...
Forte de cette conviction qui est au coeur de mon combat pour l'homme, je voterai à titre personnel la proposition de loi qui nous est soumise, en remerciant le groupe UMP et son président, Jean-François Copé, d'avoir compris que ce vote relève de la conscience de chacun d'entre nous même si je me sens un peu seule à exercer cette liberté. (V...