Interventions de Henri Emmanuelli

À cela s'ajoute qu'en matière financière, tout est pro cyclique, et non contra cyclique.

Se défaire des titres ne bénéficiant pas de la notation AAA est d'ailleurs une règle de gestion appliquée par certaines institutions financières.

Vous ne pouviez pas agir autrement.

Celui qui rachète la société au fonds LBO devrait connaître la situation, et ajuster son prix d'achat en conséquence.

Que pensez-vous de ces pratiques ?

De telles situations ne me semblent guère vouées à perdurer : elles posent quand même beaucoup de problèmes politiques.

Je vous remercie de cet éclairage particulièrement direct et intéressant.

En effet, et elle n'est pas la seule à ne pas avoir montré l'exemple. Les agences de notation ayant été un peu malmenées, elles font un effort de relations publiques. J'ai ainsi été amené à rencontrer un de leurs représentants à qui je n'ai pu m'empêcher de dire qu'il devrait diriger le gouvernement du pays dont nous parlions : il semblait à l...

Cette rumeur circule, en effet.

Pour le coup, la Caisse n'était pas seule, en effet.

M. de Boissieu nous a donné des chiffres qui ont de quoi terroriser : si le PIB mondial annuel s'élève à 60 000 milliards de dollars, la valeur des contrats sur instruments dérivés atteint 700 000 milliards, dont 90 % passent par les marchés de gré à gré. On peut se poser des questions sur le contenu de ces transactions ; je ne suis pas sûr que...

Merci, monsieur le professeur, d'avoir répondu à notre invitation. Cette commission d'enquête essaye de comprendre ce qui s'est passé lors de la dernière crise financière, sous l'angle particulier de la spéculation. Plusieurs auditions nous ont déjà familiarisés avec le sujet l'intérêt de la spéculation, ses dangers, la liquidité, la sécuris...

Tout se fait-il dans le marché, ou y a-t-il des dark pools ?

Il ne l'est pas. Il est question de le lui confier.

Mais le marché interbancaire est encadré. Les banques ont tout de même des règles prudentielles.

Mais la spéculation n'est pas toujours à somme nulle, on est en train de s'en apercevoir. Elle coûte cher.

La prime de la PAC n'a pas baissé avec la hausse du blé et du maïs. Mais c'est un autre sujet

Les jardiniers de la nature ? Mais il y avait des forêts, avant les champs ! Dans mon village, il y avait quatorze agriculteurs il y a trente ans. Il n'en reste que deux, mais pas un seul hectare n'a été abandonné.

Je n'ai tout de même jamais trouvé que c'était un bon argument.

Le marché au cadran, quelle catastrophe