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Mais si ! À ceci près que l'impôt de bourse britannique rapporte 4 milliards d'euros, et ce que vous proposez 1 milliard seulement. Soit l'équivalent du quart de l'impôt de bourse que vous avez supprimé en 2004 Et vous nous présentez cela comme une novation extraordinaire ! C'est ridicule, et vous le savez.
Je sais que ce n'est pas la même base ! Reste que vous avez perdu 4 milliards en supprimant l'impôt de bourse alors que vous n'en récupérez qu'un, alors que les Anglais, eux, font déjà 4 milliards. En réalité, vous n'avez rien fait s'agissant de la régulation financière : depuis le début, vous n'avez fait que de la simulation.
Vous parlez de lutter contre la fraude fiscale. Savez-vous ce que font les États-Unis à cet égard vis-à-vis de nos voisins suisses ? Ils agissent, eux. Et ils obtiennent.
Nous, nous avions un fichier de huit mille noms ; à croire les déclarations de M. de Montgolfier cette semaine, nous l'avons ramené à trois mille Pour ce qu'on en a fait, c'est assez dérisoire ! Les Américains, eux, sont en train de poser des ultimatums au système bancaire suisse. Vous en êtes à des années lumière.
On effectuait 43 000 contrôles fiscaux en 1980 ; il n'y en a plus que 42 000 en 2011, alors que dans le même temps le nombre de foyers fiscaux est passé de 13 à 18 ou 19 millions et celui des sociétés s'est accru de 6 millions ! En réalité, un Français ou une société ont peu de chances d'être contrôlés. Il y aurait là pas mal d'argent à récupér...
Ce n'est plus dans la loi de finances ! Et regardez l'évolution des bonus ! Vous serez tout de suite fixé ! Ce n'était pourtant qu'une mesure symbolique : elle ne représentait pas grand-chose. Réduire le bonus des traders ne signifie pas rogner le bénéfice des banques.
Mais même cet engagement-là, M. Sarkozy n'a pas été capable de le tenir pendant deux ans, alors qu'il ne cessait de dire qu'il allait réformer le capitalisme. Sur la séparation entre banques de dépôts et banques d'affaires, les Britanniques sont bien plus en avance que nous.
Tout à l'heure, monsieur Chartier, vous avez parlé de mes connaissances des bourses de New York et de Singapour alors que je n'y connais rien. Je connais seulement les bourses de Dax et de Mont-de-Marsan ! (Sourires.)
Je vous accorde que ce n'est pas simple. Encore faudrait-il faire preuve d'un peu de détermination : on peut l'afficher sur des estrades, mais cela devient beaucoup plus compliqué quand il s'agit d'une réunion de travail du G 20. Et on en ressort sans avoir rien fait. Aujourd'hui, la financiarisation de l'économie n'a pas reculé, et vous le sa...
demandez-vous pourquoi les Français vont y travailler tandis que les Allemands ne viennent pas en France.
Allez dans les zones frontalières, et vous verrez ! A-t-on déjà vu plus de frontaliers allemands venir travailler en France que de frontaliers français travailler en Allemagne ? En réalité, nous savons bien que le prix du travail n'est pas inférieur en Allemagne, tout comme la durée du travail d'ailleurs.
Monsieur le président, M. Chartier n'a pas cessé de m'interrompre depuis le début de mon intervention !
Monsieur Chartier, demain matin, pendant le petit-déjeuner de l'Élysée, j'ai l'impression que cela va être votre fête. Vos oreilles risquent de siffler Mais refermons la parenthèse.
Non, la compétitivité allemande n'est pas basée sur un coût inférieur du travail.
Elle est basée sur d'autres stratégies industrielles.
Elle est basée sur le fait qu'une partie des cotisations sociales sont fiscalisées.
Et cela depuis longtemps. La stratégie industrielle, ce n'est pas rien. Les industriels allemands ont choisi les produits de qualité supérieure au prix maximum. Or beaucoup de nos industriels ont fait l'inverse. Vous vous posiez moins de questions lorsqu'on privatisait de grandes entreprises pour constater, au bout de quelques années, qu'elle...
Mais, en bons soldats, vous y allez. Cela m'aura fasciné pendant cinq ans : on vous a dit d'y aller et vous y allez !
François Mitterrand ? Trois jours après son élection je l'ai contrarié et il ne m'a pas dit bonjour pendant un certain temps, mais vous ne savez pas ce que cela veut dire, monsieur de Courson !
Vous êtes tellement habitué à jouer les supplétifs que l'indépendance est une notion qui vous dépasse. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)