Les amendements de George Pau-Langevin pour ce dossier
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Cette loi pose une nouvelle fois une question qui préoccupe nos concitoyens et qui nous préoccupe en tant qu'élus. Pour répondre à Éric Raoult, je dirai même que j'ai moi aussi, comme professionnelle du droit, accompagné des mères qui venaient de perdre leur enfant dans un affrontement entre bandes. J'ai aussi accompagné des mères qui venaien...
Les bandes violentes menacent, effectivement, la sécurité. Mais lorsque vous en parlez aujourd'hui, on a l'impression que vous ne tenez pas à régler la question : vous pensez uniquement à exploiter les problèmes ; vous suscitez de faux espoirs, qui risquent malheureusement d'être déçus.
Je pense que, dans cet affrontement avec la gauche, vous ne tenez pas compte de la réalité et que vous proposez des solutions qui n'ont aucune chance d'aboutir ! Toutes les organisations syndicales de magistrats que nous avons entendues se sont montrées particulièrement sceptiques devant vos propositions, et devant les définitions juridiques q...
Mais qu'est-ce qui préoccupe les gens ? En regardant votre texte, on a l'impression que vous essayez d'abord de régler des questions de manifestations, alors que, dans nos quartiers populaires, ce qui préoccupe les gens au quotidien, ce sont non pas les bandes que vous décrivez, mais des rassemblements de jeunes au pied des immeubles, qui sont ...
C'est à ce vrai sujet, je crois, que vous devriez vous attaquer. Vous nous proposez des solutions qui, si le sujet n'était pas si grave, seraient simplement risibles. Vous nous parlez de cagoules alors que n'importe qui, en se promenant dans les quartiers le soir, voit que les jeunes ont non pas des cagoules, mais des capuches !
Lorsque vous proposez de supprimer les cagoules lors des manifestations, pensez-vous aussi supprimer les capuches ? Je vous signale que tous ces jeunes ont des tee-shirts à capuches. Allez-vous interdire la vente de ces vêtements ? (« Non ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Allez-vous leur interdire, un jour, de porter les vêtements qu'ils portent habituellement ? Cette loi est ridicule. Vous nous parlez des mineurs. Mais nous attendons depuis plusieurs mois la réforme de l'ordonnance de 1945 ! Mme Dati avait lancé une réflexion sur ce sujet, mais le sujet semble enterré ! On nous a pourtant beaucoup parlé du rap...
parce qu'ils rencontrent des problèmes de discrimination. Voilà, je crois, les problèmes que vous devez régler ! Mais vous supprimez au contraire les crédits de la politique de la ville, vous diminuez les crédits des organisations qui soutiennent la parentalité.
Vous ne vous occupez pas de créer des internats. Lorsque le Président de la République a parlé d'internats, j'ai pensé qu'il allait parler de choses qui concernent nos jeunes ; mais il n'a parlé que d'internats d'excellence. Aujourd'hui, quand vous vous attaquez à ces sujets, vous ne parlez pas des vrais problèmes ! Dans le 20e arrondissement,...
Le maire, monsieur Raoult, ne recrute pas les policiers ! Nous sommes obligés d'avoir, à la Direction de la prévention et de la protection de la Ville de Paris, des coordinateurs de rue qui font ce que ne fait plus la police.
Vous réglerez les problèmes en donnant aux quartiers les moyens, les policiers, les centres sociaux qui permettent d'appréhender les problèmes. Nous aurons ainsi la possibilité de répondre aux jeunes qui ne trouvent pas d'emploi, qui ne trouvent pas de stage.
Monsieur Raoult, il est bien trop facile de hurler ; votre comportement montre que vous ne cherchez pas des moyens efficaces de lutter contre la délinquance et de répondre aux préoccupations des gens ! Ce n'est pas en légiférant sur les cagoules que nous répondrons à un problème autrement plus sérieux.