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479 interventions trouvées.

Monsieur le Premier ministre, la gravité de la crise appelle en effet chacun à prendre ses responsabilités : le Gouvernement, par les choix qu'il fait

et l'opposition, par ses propositions. Tel est le sens du débat que nous avons aujourd'hui, si nous voulons le conduire dignement. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Commençons par un constat implacable : la crise qui nous frappe n'est pas un accident violent. C'est l'effondrement d'un système. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.) Ce système s'appelle économie d'endettement sans contrôle,

dérégulation sans limites, déréglementation sans autre objectif que l'augmentation du profit et de la spéculation. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Pour tout dire, ce qui s'effondre aujourd'hui, c'est une partie de ce que vous appeliez la bataille idéologique, c'est-à-dire le libéralisme économique. (Mêmes mouvements.) Le secon...

consacré aux marges de fluctuation monétaire, certes, mais aussi à la supervision du système financier et surtout à la fin de produits d'innovation financière tels que certains fonds hors tout contrôle. Il n'y aura de conférence internationale digne de ce nom que celle qui mettra en cause les paradis fiscaux et l'ensemble des fonds qui échappe...

Autrement, la crise bancaire qui touche aujourd'hui la Grande-Bretagne s'étendra demain à l'Espagne, à l'Allemagne voire nul ne peut garantir le contraire à la France elle-même ! La solvabilité des banques est donc au coeur du problème.

Deuxième exigence : elle concerne les liquidités. Qui ne constate qu'aucune banque ne prête plus dans notre pays ou ailleurs en Europe ? Qui ne constate que les chefs de PME ne parviennent plus à financer leurs projets d'investissement, au point que la Banque centrale européenne est devenue prêteuse en dernier ressort ? Le débat d'aujourd'hui d...

J'en viens à l'économie réelle que menace la crise financière, et pour laquelle je ferai trois propositions. Tout d'abord, l'accès au crédit des particuliers est un problème dont nous devons d'emblée prendre toute la mesure. La récession, déjà là, s'amplifiera si les agents économiques n'ont plus accès au crédit. Nos concitoyens, sans doute in...

Je vous propose donc, monsieur le Premier ministre, la création d'un fonds national de garantie des prêts qui permettra d'alimenter et de mutualiser le système bancaire, de sorte que le crédit puisse être distribué. Ensuite, il faut soutenir l'investissement. Puisque la croissance est négative, comme vous le reconnaissez vous-même, et que nous...

et que les collectivités locales, qui assurent 70% de l'investissement dans ce secteur, vont être privées d'une partie de leurs ressources, pourtant si utiles à l'économie ? (Mêmes mouvements.)

Je termine, monsieur le président. Le débat budgétaire s'ouvre dans quelques jours. Hélas, votre budget est d'ores et déjà décalé par rapport à la gravité de la crise !

Vos objectifs de croissance ne seront atteints ni cette année, ni l'année prochaine le FMI annonce même 0,2% de croissance pour 2009. Pourtant, vous vous obstinez, depuis un an et malgré la crise, à mener une politique qui a échoué : c'est injustifiable et impardonnable ! (Les députés du groupe SRC se lèvent et applaudissent vivement. Appla...

Monsieur le Premier ministre, chacun ici mesure la gravité et l'ampleur de la crise financière que traverse le monde. Ce n'est pas un accident. C'est la crise d'un système, celui de la dérégulation voulue par des gouvernements libéraux, notamment aux États-Unis, mais pas seulement. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Cette crise ne date pas de la faillite, l'été dernier, d'un établissement financier : elle est née il y a un an de la crise des subprimes et, pendant un an, votre gouvernement a sous-estimé son impact sur l'économie réelle. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Combien de fois ne vous avons-nous entendus, monsieur le Premier ministre, madame la ministre de l'économie, nous dire qu'il n'y avait pas de danger, que cette crise ne toucherait pas la France, que le système financier européen, à la différence du système américain, était solide et qu'aucun établissement financier n'était menacé ? Or aujourd'h...

La seconde, c'est de soutenir l'investissement, privé comme public. Je réitère, ici, la nécessité de moduler l'impôt sur les sociétés ; si le bénéfice est réinvesti, l'impôt doit, dans ces conditions, être abaissé. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)