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Interventions en hémicycle de François Bayrou


285 interventions trouvées.

La nécessité de cette réforme s'inscrit dans des chiffres. Je vais en donner deux : 279 milliards de pensions de retraites versés aux Français, 32 milliards de déficit. Ces deux chiffres signifient qu'à partir de la mi-novembre, on emprunte pour payer les pensions de retraites des Français. C'est injuste parce que cela reporte la charge sur les...

Je partage son jugement. Dans France Soir du 24 juin, il dit qu'envisager de faire payer cette réforme par l'impôt serait « stupidissime » ; c'est l'expression qu'il emploie, et il parle même d'imbécillité.

En 2010, le 24 juin 2010 précisément, dans France Soir ; vous pouvez retrouver l'article aisément.

Je partage son jugement, car je pense que les régimes de retraites mais nous aurons à aborder aussi cette question pour les régimes de sécurité sociale doivent être équilibrés. Si l'on exclut l'impôt, il reste deux possibilités : soit l'augmentation des cotisations, c'est-à-dire la baisse du pouvoir d'achat des salariés, soit la diminution...

notamment en étudiant la proposition du parti socialiste, qui n'a pas été entendue

selon laquelle on pourrait augmenter de 0,1 % par an pendant dix ans ou douze ans, à la fois les cotisations salariales et les cotisations patronales.

Cette idée n'est pas à écarter mais il faut la traduire en termes simples et compréhensibles par tous et dire que cela entraînera une baisse du pouvoir d'achat des salariés. Faut-il baisser les pensions ? Je crois que personne ici ne défendra cette idée.

Même s'il est vrai, cela a été dit à cette tribune, qu'elles ont baissé depuis des années.

On peut discuter les chiffres mais c'est une réalité. Si l'on envisage avec réserve l'augmentation des cotisations, si l'on écarte la baisse des pensions et la hausse de l'impôt, il reste une seule possibilité c'est pourquoi j'ai dit que cette réforme était à mes yeux raisonnable celle d'augmenter le nombre d'actifs par rapport au nombre d...

Néanmoins, étant donné l'évolution de la vie, repousser de deux années, de soixante à soixante-deux ans, l'âge légal de départ en retraite au terme d'une évolution de huit années, me paraît raisonnable.

Je crois que c'est aussi le sentiment d'une majorité de Français. Toutes les enquêtes le montrent.

Encore faudrait-il que l'on résolve un certain nombre de difficultés et que l'on corrige les injustices que ce texte contient. Les difficultés ont été décrites par tous les orateurs ; je passerai donc rapidement. D'abord, la pénibilité. Si quelqu'un sait comment prendre en compte la pénibilité, il mérite une ovation.

Les centrales syndicales et les représentants des entreprises se sont mis d'accord sur un certain nombre de critères que nous connaissons très bien le travail de nuit, le port de charges lourdes, l'exposition à des substances chimiques cancérigènes , mais ces critères sont très loin de couvrir toute la question.

Pour ma part, je défendrai l'idée d'une caisse, à l'image de la caisse des accidents du travail, qui serait alimentée par les entreprises, charge à elles de définir les critères d'alimentation de cette caisse en fonction de la pénibilité des métiers qu'elles exercent. Cela relèverait de leur responsabilité.

Je préfère cette idée plutôt que d'imaginer la puissance publique fixant des critères de pénibilité.

Ensuite, il y a le problème des polypensionnés. Vous en avez largement discuté ; il n'est pas simple. Enfin, se pose la question des carrières longues. Sur tous ces problèmes, des pistes existent mais ce texte nourrit une injustice majeure, dans la mesure où il fait financer le tiers de la réforme par les plus faibles des Français au regard d...