22 interventions trouvées.
Je suis sûr que tout va très bien se passer, mes chers collègues. L'article 1er est éminemment stratégique et je souhaiterais pour ma part m'attarder sur la question des ressources humaines. Nul ne peut nier qu'entre 2002 et 2008, les effectifs de police n'ont jamais été aussi nombreux : ils ont augmenté de plus de 15 000 ; plus de 1 000 fonctionnaires supplémentaires ont été affectés à la préfecture de police. Les effectifs de la gendarmerie ont augmenté également. Il est d'ailleurs paradoxal que ceux qui aujourd'hui protestent le plus contre le manque supposé d'effectifs soient précisément ceux qui les avaient le plus réduits lorsqu'ils étaient au pouvoir ! Entrons maintenant dans le détail pour examiner les charges indues auxquelles, mons...
De même pour les escortes et les gardes statiques, qui mobilisent encore près de 4 000 fonctionnaires : c'est un problème que vous avez l'intention de traiter. Lors de l'examen de la loi pénitentiaire, j'avais proposé de recourir autant que possible à la visioconférence afin de limiter les transfèrements des détenus ; c'est également ce que vous souhaitez faire. On pourrait aller encore plus loin en transférant cette mission à l'administration pénitentiaire idée déjà reprise dans de nombreux r...
... nationale, où elle aura toutes chances de n'être plus jamais consultée ? En imaginant même que votre annexe, dont vous dites qu'elle contient l'essentiel, ne soit pas retoquée, avez-vous fait bilan de la politique que vous avez menée jusqu'à présent, notamment celui du rapprochement de la gendarmerie et de la police nationale ? On peut considérer, comme notre collègue vient de le dire, que les fonctionnaires de la police nationale l'ont, eux, d'ores et déjà dressé puisqu'ils ont voté, et largement soutenu les organisations qui condamnent votre politique.
...arlementaires, pour aller visiter les gendarmes et les policiers. Nous pouvons même nous rendre sur les lieux de privation de liberté. Je me suis d'ailleurs livré à cet exercice il n'y a pas longtemps : je suis allé voir les cellules de garde à vue dans ma bonne ville de Montreuil. Après avoir visité les personnes qui y étaient placées, je suis resté j'avais le temps, c'était la nuit avec les fonctionnaires de la police nationale ? J'ai pu mesurer la difficulté de leur tâche, la non-reconnaissance dont ils pâtissent, la souffrance que certains d'entre eux endurent.
Volontairement, et j'ai écouté ces jeunes policiers qui, pour certains, ont voulu devenir fonctionnaires de la police nationale dès leur plus jeune âge. Que font-ils aujourd'hui ? Ils sont employés à garder d'honnêtes travailleurs, des personnes dont le seul crime n'est pas, comme vous dites, de ne pas avoir de papiers ils ont des papiers
D'autant que vous n'avez pas rompu avec cette idéologie : on l'a vu hier à l'occasion de la discussion de la ratification d'une convention avec l'Algérie. Que m'ont dit ces jeunes fonctionnaires de la police nationale, en particulier ce jeune fonctionnaire qui venait de Toulon et dont la copine est, évidemment, restée à Toulon ? Il est là, enfermé lui aussi d'une certaine manière, au centre de rétention, avec 1 850 euros par mois. Premier poste, première déception : il n'a pas voulu être policier pour faire ce travail. Et quelle explication lui donne-t-on ? Aucune. On lui demande de f...
Ce 31 décembre 2008, alors que le pays faisait la fête, des gens qui n'avaient rien fait étaient détenus au centre de rétention de Vincennes sans savoir de quoi leur avenir serait fait. Je suis allé discuter avec les détenus comme avec les fonctionnaires de la police nationale. J'ai constaté la même chose qu'au dépôt de la préfecture de police : de la souffrance chez ces jeunes fonctionnaires, de l'amertume, de la déception. Voilà comment vous les faites commencer dans la carrière ! Nous, nous aspirons à une police citoyenne. Souvenez-vous, monsieur le ministre, du temps du gouvernement Jospin
On développa alors la police de proximité. Le dialogue dans les quartiers fut rétabli entre les uniformes et les citoyens ; les policiers retrouvaient de l'intérêt à leur travail, les citoyens respectaient les fonctionnaires de la police nationale.
Monsieur Lagarde, Nous parlons d'objectifs pour la police nationale. Avoir une police citoyenne avec des rapports rétablis entre les fonctionnaires de la police nationale et les citoyens, ça, c'est un objectif.
Encore faut-il pour cela donner des moyens et respecter les fonctionnaires de la police nationale tout comme les gendarmes. Respectez-vous les fonctionnaires de la police nationale ? Rappelez-vous cet échange entre celui qui devint plus tard le Président de la République et un commissaire de Toulouse, retransmis en direct à la télévision. Rappelez-vous comment le ministre de l'intérieur de l'époque ce n'était pas vous, monsieur Hortefeux humilia ce responsable de l...
...cident au mois de juillet l'année dernière. Pourtant la Commission nationale de déontologie et de la sécurité s'était déjà prononcée à propos d'un incident de la même nature qui s'était produit à Nantes, où déjà un jeune de dix-sept ans avait perdu un oeil. Les préconisations de la CNDS sont très claires : on ne doit pas utiliser ces armes dans des situations de confrontation rapprochée entre des fonctionnaires de la police et des manifestants parce qu'il y a alors un risque majeur. C'est exactement ce qui s'est passé à Montreuil lorsque Joachim Gatti a perdu un oeil. On a d'ailleurs constaté à cette occasion le disfonctionnement de la chaîne de commandement.
Qui ne pourrait s'en féliciter ? Vous-même vous êtes d'ailleurs réjoui du très fort taux de participation. C'est donc éclairés par ce débat que les fonctionnaires, en leur âme et conscience, montrant la voie à beaucoup d'autres, se sont prononcés. Et leur verdict est clair. Je ne partage pas l'opinion de notre collègue Delphine Batho quand elle avance que nous n'avons pas à commenter les résultats de ces élections. Après tout, nous sommes des parlementaires et nous avons le droit de commenter ce que nous voulons. (Sourires.)
Vous en privez-vous d'ailleurs, quand il s'agit d'élections professionnelles dans les usines, ma chère collègue ? Bien sûr que non, et c'est légitime. Je constate simplement que les fonctionnaires de police se sont exprimés dans le sens que vous savez, ce qui apporte plutôt de l'eau à notre moulin, parce que nous avons été éclairés par ce débat au sein de la police nationale. Nous ne prétendons pas apporter la lumière, nous : nous l'avons vue, un peu comme l'étoile des rois mages. (Sourires.)
...tout cas les écouter et, sans vouloir vous faire la leçon, monsieur le ministre, c'est votre premier devoir. Ainsi, quand le syndicat Alliance, qu'on ne saurait soupçonner d'entretenir des liens particuliers avec les députés qui siègent sur nos bancs, demande que l'on recentre les missions des policiers et des gendarmes vers le coeur de leur métier, il fait seulement écho à ce que nous disent les fonctionnaires sur le terrain. Ils ne font qu'exprimer, si je puis dire, leurs maux avec leurs mots. Quand ils demandent le gel de la baisse des effectifs prévue par la révision générale des politiques publiques, c'est qu'il y a bien un problème. Si les policiers et les gendarmes demandent à exercer leur métier dans de bonnes conditions, c'est pour être à même de répondre à l'augmentation de la violence sur le...
Pour que le territoire fonctionne bien, pour que les services publics fonctionnent bien, il faut assurer la stabilité des fonctionnaires qui travaillent sur le territoire. Tous les maires le savent : fidéliser les policiers, c'est important, mais il n'est pas moins important de fidéliser les instituteurs, les professeurs de collège, les personnels hospitaliers, les pompiers, etc. Et je ne pense pas que nous devions établir un improbable classement, comme l'a fait le Président de la République dans son discours du Latran, où il a ...
Monsieur le président, on m'empêche de continuer (Sourires.) Je reprends le fil de mon propos : c'est une question de principe que de ne pas opposer des fonctionnaires les uns aux autres. Pour la cohésion du territoire, pour la cohésion sociale, nous avons besoin de services publics qui fonctionnent bien. Cette priorité doit être accordée à tous les fonctionnaires, d'autant plus que ceux que j'ajoute dans mon sous-amendement sont encore plus mal payés que les fonctionnaires de la police nationale.
Vous avez allègrement endossé la tunique du cavalier, monsieur Brard : votre sous-amendement n'a à l'évidence rien à voir avec le texte. En revanche, la commission a émis un avis favorable à l'amendement de M. Lagarde. C'est en effet un objectif important que d'accroître la fidélisation, et notamment en favorisant l'accès des fonctionnaires de police au logement. C'est ce que nous faisons dans le département des Alpes-Maritimes depuis cinq ans, avec 500 logements auxquels l'accès a été favorisé pour les fonctionnaires de police.
...peut en témoigner dans lesquelles c'est le commissaire de police et le maire qui traitent ces problèmes. Pourquoi ? Parce que l'offre de logements est insuffisante. C'est pour cela que nous avons soutenu l'idée que l'investissement, sur le territoire francilien, parce qu'il faut fidéliser, ce dont nous sommes tous d'accord, se concrétise non pas seulement en dédiant des paquets des logements de fonctionnaires, mais par des opérations volontaires du type de celles que conduit parfois l'État quand se crée un foyer de jeunes travailleurs ou de jeunes actifs, comme on dit maintenant , sur lequel on réserve des places. La déclaration d'intention, c'est très bien, monsieur le ministre ; mais pour l'instant, ce sont les instruments mis ordinairement entre les mains des bailleurs et des maires pour loger...
N'en rajoutez pas Monsieur Ciotti, ne poussez pas trop loin le particularisme : je n'imagine pas des fonctionnaires de police, dans les Alpes-Maritimes, indifférents à l'éducation de leurs enfants. Le fonctionnaire de police est comme tous les autres : il recherche un poste en fonction du lieu où il pourra habiter quand il en a la liberté , mais aussi en fonction des équipements publics dont il pourra y disposer.
...ement nous, ici, mais les gens qui habitent dans ces villes et à côté de ces écoles. Mon sous-amendement n° 308 n'est donc pas du tout hors sujet : il n'a pas à être déconnecté du texte. Il est très important que les services publics marchent bien, avec des personnels stables. Et il est tout aussi important, du point de vue de l'égalité républicaine, qu'il n'y ait pas de discrimination entre les fonctionnaires qui servent la chose publique. Il n'y a pas de raison que ceux qui sont chargés des tâches de répression, qui ont évidemment leur place dans la société, soient discriminés par rapport à ceux à qui il revient de développer les intelligences ou de soigner les corps.