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...la ségrégation territoriale, les discriminations sociales et géographiques de l'Île-de-France. En outre, faute d'une réflexion globale d'aménagement du territoire national, votre projet crée, de fait, une compétition entre la région parisienne et les autres. Il a pour objectif, et vous l'assumez, d'attirer encore plus de population en Île-de-France, alors que la vie y est déjà difficile pour les habitants actuels. Les milliards ainsi dépensés seraient plus utiles et même indispensables pour répondre aux besoins criants en matière de transports et de logements, alors que l'État s'est désengagé au cours des dernières années. La priorité est de favoriser la relocalisation écologique des activités et de réduire les trajets domicile-travail qui sont l'une des principales sources d'émissions de CO2. C...
...nous retrouvons face à un texte qui recueille, au mieux, la circonspection, au pire l'hostilité de la part des élus franciliens, quelle que soit leur appartenance politique. Le plus frappant est cette recentralisation autoritaire, qui reprend aux élus locaux des pouvoirs et des compétences qui leur étaient reconnus depuis longtemps, notamment en matière d'urbanisme et d'aménagement de la vie des habitants. Or l'échelon local est particulièrement adapté pour prendre en compte les aspirations des citoyens. Vous allez manifestement à l'encontre d'un principe constitutionnel important. La Constitution reconnaît que les collectivités territoriales ont vocation à prendre certaines décisions et leur reconnaît le droit de s'administrer librement. Votre projet constitue en fait une attaque frontale contre...
Aujourd'hui, dans le monde, cinq cents agglomérations dépassent un million d'habitants et concentrent 60 % de la population mondiale. C'est là que se joue la bataille pour créer des emplois, installer une dynamique économique durable, offrir une meilleure qualité de vie. Nous pouvons faire de notre capitale, Paris, une ville-monde à la hauteur de ses voisines européennes et mondiales. Bousculant les habitudes de pensée et les comportements, le Président de la République, en lança...
...s potentialités, mais c'est aussi un déclic collectif, une remise en question générale. Toutes les collectivités, toutes les institutions engagent des réflexions, préparent des chantiers, préparent l'avenir. Il faut faire passer l'émergence d'un projet collectif avant la réforme institutionnelle et administrative. Laissons de côté, à ce stade, tous les enjeux de pouvoir : l'essentiel est que les habitants de cette ville se sentent de plus en plus heureux d'y vivre. La France a besoin d'une ville-monde, d'une capitale internationale. Mais elle a besoin aussi d'autres métropoles, en particulier d'une capitale euro-méditerranéenne de tout premier plan.
Absolument, monsieur Brard : notre collègue Muselier l'a parfaitement prouvé. Condition nécessaire d'une ambition économique nationale, la croissance économique de la région capitale ne tire cependant son sens que du mieux vivre qu'elle assure à tous ses habitants. Vous mettez donc en avant, monsieur le secrétaire d'État, les effets bénéfiques indéniables de ce grand projet, notamment pour les habitants de la région, dont il réduira les temps de transport et les désagréments afférents grâce à un réseau capable d'accueillir trois millions de passagers par jour. L'idée de bâtir un projet fondé sur une vaste infrastructure de transports publics mérite d'êtr...
...par an, cinq millions de tonnes de fret contredisent les intérêts et les aspirations à une meilleure qualité de vie de nos concitoyens de la vallée de Montmorency et de l'est du département. Monsieur le secrétaire d'État, vous nous présentez ce projet comme le premier acte du Grand Paris. Nous comptons sur vous pour que l'élaboration de sa seconde phase tienne davantage compte des attentes des habitants de la grande couronne. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
...s qu'ont soulevées nos collègues Muselier et Bodin. Il s'agissait de construire la ville sur la ville, de mailler le réseau de transports existant, là où les métropolitains vivent et se déplacent, en tenant compte de leur vie quotidienne. Cette ville serait une ville intense, selon la belle expression du président du conseil général de Seine-Saint-Denis ; une ville sobre, économe du temps de ses habitants comme de l'espace qu'elle occupe. Mais c'est aussi une ville généreuse en biomasse, par son rapport à la nature, par sa capacité à assurer une qualité de vie et à ressusciter une métropole métissée, aux fonctions mixtes, qui réserve une place à l'agriculture vivrière et qui pense, au-delà des hautes technologies, le retour à la production matérielle et à l'artisanat. Car là est aussi l'avenir, l...
...at, mais il faudrait que vous l'assumiez pleinement et la fassiez comprendre à vos collègues du Gouvernement : c'est la question migratoire. Vous vous donnez par exemple pour objectif de faire passer de 25 000 à 60 000 par an le nombre des créations d'emplois dans la région, alors qu'un tiers des actifs de l'Île-de-France va partir à la retraite dans les dix ans et qu'en 2030 les trois quarts des habitants supplémentaires de cette région auront plus de soixante ans. D'où viendront les personnes qui occuperont ces 60 000 emplois annuels ? Faudra-t-il vider la région Provence-Alpes-Côte d'Azur de tous ses actifs pour combler les besoins de développement du Grand Paris ? Ou faut-il plutôt envisager un apport migratoire ? Si, sans doute seul contre tous dans votre gouvernement, vous affirmez qu'il fau...
...agement réussira. Mais ce projet n'intéresse pas seulement les élus franciliens, il intéresse tous les Français, qu'il faut associer pleinement à ce grand projet novateur, le plus important mis en chantier depuis le général de Gaulle et le préfet Delouvrier. Lorsque ce projet sera achevé, le Grand Paris fera de notre métropole l'une des plus importantes du monde, avec des retombées pour tous les habitants de notre pays. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)
...emédier aux dysfonctionnements qui existent entre les zones très riches et les zones très pauvres d'une même région. Mais on constate, monsieur le secrétaire d'État, en examinant ce projet, que le Val-d'Oise semble en être le grand oublié puisqu'il n'y aurait aucune gare du « grand huit » dans ce département hormis le cas de Roissy. On ne peut accepter qu'un département qui compte 1,2 million d'habitants soit ainsi exclu d'un tel projet. Le projet du Grand Paris doit concerner tous les départements franciliens, sans quoi il ne pourra pas porter ce nom. De plus, beaucoup de territoires sont relégués. Certes, un effort est réalisé en ce qui concerne Clichy-Montfermeil, villes emblématiques suite aux événements de 2005. En effet, si chacun s'accorde à reconnaître que nous sommes dans une belle rég...
...re d'entre vous appellent de leurs voeux ne rétablit pas une égalité territoriale sur l'ensemble de la métropole francilienne, nous n'aurons pas réparé cette erreur historique et nous aurons pris devant l'histoire une responsabilité grave. S'agissant enfin de l'article 18 qui concerne les contrats de développement territorial, nous ne pouvons qu'être favorables au fait d'associer les élus et les habitants à la création d'une gare sur leur territoire communal. Mais ce qui me gêne, c'est que ces contrats sont facultatifs : cela signifie que l'État peut passer outre et décider, dans sa toute-puissance, avec un texte dérogatoire du droit public, d'imposer sur un territoire communal la construction d'une gare et l'aménagement des alentours. J'espère que nous pourrons revenir sur ce contresens historiq...
Voilà ce qu'il ne faut pas recommencer. La construction de nouveaux quartiers, éventuellement de nouvelles villes, doit se faire en concertation avec les élus et les habitants. Car n'oubliez pas, monsieur le secrétaire d'État, que ce sont les élus qui gèreront ensuite ces villes. Si vous ne leur donnez pas les moyens de les administrer, vous créerez les ghettos de demain.
Depuis sa création en 1965, l'Essonne a vu sa population plus que doubler, passant de 480 000 à 1 207 500 habitants. A elle seule, elle a absorbé plus de 25 % de la croissance démographique de toute l'Île-de-France. Malheureusement, celle-ci ne s'est pas accompagnée d'une croissance économique équivalente. Aujourd'hui, l'Essonne compte 597 000 actifs et seulement 450 000 emplois. Cela signifie concrètement que de nombreux Essonniens sont contraints de travailler souvent très loin de leur domicile, au prix de...
...vant les boeufs mais il met aussi en place les outils qui serviront à réaliser les grandes opérations d'urbanisme évoquées par le Président de la République grâce, notamment, aux contrats de développement territorial. La création d'un métro automatique de grande capacité en rocade aura un effet puissamment structurant sur le développement de la région, tout en améliorant notablement la vie des habitants, en facilitant leurs déplacements. Ceux qui opposent le présent à l'avenir ne font que répéter les erreurs du passé car il faut tout à la fois anticiper les besoins et améliorer la qualité du service rendu aux usagers des réseaux existants, dont nous connaissons tous l'état. De ce point de vue, le financement indépendant de la grande rocade est le meilleur moyen de garantir que le STIF pourra ré...
Oui, il y a bien eu une rupture historique en 2001. Patiemment, il a fallu rétablir des rapports de confiance, faire oublier le passé aux élus franciliens, aux habitants des départements d'Île-de-France. Je ne prendrai qu'un seul exemple, celui de Jean Tibéri, encore élu parisien, siégeant toujours sur nos bancs. Souvenez-vous du jour où il prit cette folle décision, mais qui disait tout, de restreindre l'accès au périphérique extérieur pour tous les Franciliens qui devaient se rendre, souvent pour des raisons professionnelles, au coeur de la capitale. C'était l...
...ritoire et aider chacun à trouver sa place dans une ville du 21e siècle. C'est également vouloir une métropole plus solidaire, plus agréable à vivre, et plus accueillante pour le monde. Une métropole qui connaît certes son passé, mais se tourne avec enthousiasme vers son avenir. Si un tel esprit nous porte, alors assurément nous pourrons faire du Grand Paris une ville-monde au service de tous ses habitants. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Nous nous réjouissons que cette vue d'ensemble inclue Paris, tant il est vrai que la capitale concentre une accumulation de dysfonctionnements qui affectent le quotidien de ses habitants et des Franciliens. Ainsi, le texte propose des réponses précieuses auxquelles nous avons souhaité apporter notre contribution. Nous ne pouvons ni opposer Paris au Grand Paris, ni faire le Grand Paris sans Paris. Le meilleur exemple, je crois, est le projet de rassemblement des états-majors des armées et du ministère de la défense dans ma circonscription, à Balard. Ce projet de « cité de la déf...
...région capitale et vise à une plus grande solidarité entre territoires. Mon but n'est pas de me lancer dans un plaidoyer pro domo, mais au moins d'appeler votre attention sur l'impact qu'aura le Grand Paris sur les franges rurales de la région Île-de-France. Même si le périmètre du Grand Paris est circonscrit à un territoire compris dans les quatre ou cinq premières zones de la carte orange, les habitants qui résident au-delà, comme ceux du sud des Yvelines, département qui ne vous est pas complètement inconnu, monsieur le secrétaire d'État, s'interrogent, comme leurs élus, sur l'impact de ce projet sur leur territoire. Les projets de transport, d'aménagement, de constitution de grands centres de recherche, avec les emplois et les logements qu'ils devraient créer, auront sans aucun doute un impa...