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...ecteur d'aménagement de l'Île-de-France. L'Île-de-France bénéficie d'un réseau de transports publics vital pour les habitants comme pour les entreprises ; mais, faute d'investissements suffisants pendant les années où l'État était seul maître à bord, celui-ci est vieillissant et demande des efforts importants dans les quinze années à venir pour obtenir un maillage fin de l'ensemble du territoire francilien, permettant de désenclaver certaines zones de la petite couronne et de développer des parties plus excentrées de la capitale. Enfin, du point de vue structurel, l'Île-de-France est une région qui, de par la volonté décentralisatrice continue de l'État depuis 1981, a acquis et fait vivre des responsabilités considérables. Je salue au passage le président de la région qui assiste à notre débat.
...ous ou non ces études sérieuses qui vont jusqu'à évoquer une Île-de-France à 13,5 millions d'habitants en 2020 comme seule possibilité d'atteindre cette augmentation du nombre d'emplois que vous proposez ? De tout cela, vous ne dites rien. De même, d'où viendrait cette nouvelle main-d'oeuvre ? Des autres régions françaises ? D'un apport de main-d'oeuvre étrangère ? Où seraient logés les nouveaux Franciliens ? Rien n'est précisé, là non plus, dans votre projet. C'est notre première objection de fond : vous lancez des projets sans définir précisément votre point d'arrivée. Puisque vous utilisez cette image, je connais peu de décideurs qui osent lancer le premier étage d'une fusée sans savoir précisément d'où les étages suivants décolleront et même où ils atterriront C'est pourtant bien la situation ...
...nclusions n'avaient jamais existé, alors que nous avions abouti ensemble à un résultat assez consensuel. De la même façon, vous n'avez pas tenu compte des travaux des dix équipes d'architectes et d'urbanistes. Et, pour humilier un peu plus le Parlement, vous lancez avant-hier, à la veille même de l'examen, ici, de votre projet de loi, à grand renfort d'encarts publicitaires, une consultation des Franciliens qui laisse entendre que notre discussion parlementaire n'est que théâtre et que tout est déjà joué. Je ne dirai rien de nos collègues sénateurs qui n'auront même pas eu l'honneur d'un débat préalable en commission Pour plaisanter, j'en appellerai presque à M. Copé pour qu'il revoie son appellation : c'est à un « hypo-Parlement » que le Gouvernement impose, comme l'a découvert hier le président...
..., mes chers collègues, depuis plus de trente ans, en Île-de-France, les ségrégations territoriales se sont renforcées, les inégalités sociales, économiques, culturelles ont explosé sous le coup d'un modèle de développement libéral. La disparition de centaines de milliers d'emplois, conséquence de la désindustrialisation, a laissé de profondes cicatrices sociales et esthétiques dans nos banlieues franciliennes. Des années de combats menés par les élus locaux ne sont pas parvenues à gommer les fractures territoriales et les nuisances rejetées par la capitale dans sa périphérie. Nous avons assisté à la hausse du foncier, à une politique d'étalement urbain anarchique, à la constitution de véritables ghettos, à la rupture de l'égalité des chances, fondement de l'égalité républicaine. Voilà la situation...
... Ce n'est qu'à cette condition que l'État pourra légitimement intervenir et dépenser autant d'argent public. Je ne doute pas de votre sincérité, mais ce n'est malheureusement pas le cas de votre projet du Grand Paris. S'il survit, il risque de se transformer en immense gâchis, et ce pour trois raisons fondamentales. Tout d'abord, votre Grand Paris n'est pas à la bonne échelle, celle du territoire francilien. Déjà dans les années soixante, Paul Delouvrier avait compris que pour « remettre de l'ordre » selon le célèbre mot du général de Gaulle, il fallait structurer le territoire et prévenir la tache d'huile ou, du moins, l'organiser. Cela fut tout de même fait avec les villes nouvelles qui proposaient parallèlement emplois, habitat et infrastructures de transport. Plus de quarante ans après, vous vou...
...nt, de transport, de recherche, d'enseignement et d'inégalités territoriales. Les modes de vie et de bâti se sont transformés. Réalités et réseaux se sont affranchis des pourtours administratifs hérités des siècles passés. Un tiers des actifs parisiens travaillent en banlieue. Comme l'écrivent Frédéric Gilli et Jean-Marc Offner : « Paris n'appartient plus aux Parisiens. Aujourd'hui, Parisiens et Franciliens, mais aussi visiteurs, touristes et professionnels vivent des appartenances territoriales plurielles : on vote là où l'on dort, on travaille là où l'on ne paie pas d'impôts. » Le sujet du Grand Paris, s'il est à enjeux fondamentaux, n'en est pas pour autant nouveau. Il existe probablement depuis l'affirmation de la métropole capitale. Frédéric Gilli et Jean-Marc Offner soulignent avec force qu...
...r : c'est notre gouvernement, celui de M. Sarkozy, celui de M. Fillon, celui de la droite, qui prend à bras-le-corps le passage de la ville capitale à la région capitale, qui assure un avenir à notre capitale et à notre pays. Après avoir défendu l'image et l'ambition que ce projet assure, avec ses retombées économiques, commerciales et touristiques, je tiens aussi à m'attacher aux Parisiens, aux Franciliens, aux hommes et aux femmes qui habitent le Grand Paris. En effet, ce projet, c'est une réorganisation des transports et de l'habitat, pas seulement une logique de frontières et de prérogatives administratives. C'est un système conçu et envisagé dans une dynamique globale. La ville est un lieu de vie, un lieu de travail, un lieu d'échanges, un lieu d'hébergement. L'Île-de-France, premier bassin d...
...pport de 800 000 à un million d'emplois, en tablant sur un effet démultiplicateur. Dans une période où la rentabilité économique s'articule sur des destructions d'emplois partout dans le monde, y compris dans les services publics, comprenez que nous soyons sceptiques, surpris. Peut-être ne s'agit-il que d'un système de vases communicants, les richesses nationales étant aspirées vers la centralité francilienne ? Il n'est proposé aucun changement de logique économique, quels que soient les effets dévastateurs de la crise pour nombre de populations, en particulier dans les quartiers populaires de banlieues. Ne parlons pas de la mise à mal d'une cohésion sociale déjà très fragilisée par les inégalités, particulièrement insupportables à l'échelle locale, et qui constituent un handicap sérieux au rayonne...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, sous le triste éclairage de la crise économique et sociale que nous traversons, ce projet de loi est une erreur économique, une régression urbaine et un contresens historique envisagé sur le dos des franciliens ; surtout, la trame du texte révèle une terrible méprise sociale. J'évoquerai d'abord l'erreur économique. Assujettir le développement de la métropole francilienne à la création d'un tube reliant les pôles économiques est une erreur qui a déjà fait ses preuves. L'autopsie de la crise que nous traversons amène une très grande majorité d'économistes à faire ce constat : les inégalités économiques...
...tionale. En dépit de ce que pourraient penser les partisans de ce projet, il s'agit là d'une vision terriblement étroite du futur de la région. Si la recherche de la rentabilité du capital irrigue abondamment ce projet, il est particulièrement aride en ce qui concerne les défis quotidiens qui sont posés à nos concitoyens : vingt-neuf articles et pas une seule phrase sur les conditions de vie des Franciliens. Pourtant, ce dont les Franciliens ont besoin en priorité, c'est une politique qui réponde aux défis posés par la pénurie de logements, l'éloignement toujours plus grand entre domicile et lieu de travail ou encore les difficultés éprouvées par nos concitoyens dans les déplacements de banlieue à banlieue. Ironie suprême, ces demandes sont d'ailleurs relayées par le MEDEF Île-de-France, qui, dans ...
...z ce soir, de satisfaire aux exigences du développement durable et d'entériner les conséquences du Grenelle de l'environnement. Aucun maire surtout pas le maire d'une ville de proche banlieue ne peut être contre l'idée que la priorité des priorités est l'amélioration des transports, aujourd'hui au bord de l'asphyxie, avec le développement des transports de banlieue à banlieue, pour offrir aux Franciliens une alternative à la voiture. De cela, nous sommes tous d'accord.
J'ai beaucoup de respect pour ces grandes métropoles, que j'éprouve le plus grand plaisir à visiter, mais il existe un art de vivre propre à ce que l'on appelait auparavant la douce Île-de-France. Mettez donc un peu de douceur dans votre projet, protégez le cadre de vie des Franciliens, travaillez à un aménagement équilibré avec les maires, alors vous resterez dans l'histoire de notre région ! Avec tous les atouts qui sont les vôtres, vous pouvez y entrer, monsieur le secrétaire d'État, comme celui qui a réussi à réconcilier les Franciliens tant avec la ville capitale qu'avec leur région. (M. Jean-Pierre Brard et Mme George Pau-Langevin applaudissent.)
.... Les révoltes de jeunes survenues en novembre 2005, qui ont mis en lumière les réalités de l'Île-de-France avec ses ghettos de riches et ses ghettos de pauvres, sont-elles à ce point oubliées ? Avec ce projet de loi, nous sommes très loin d'un projet global visant à rééquilibrer les territoires, à réduire les zones de pauvreté et les inégalités, et à faciliter les déplacements de l'ensemble des Franciliens. Le groupe d'architectes, qui a été mandaté par le Président de la République lui-même pour réfléchir à la métropole parisienne de demain et dont les propositions d'avenir étaient cohérentes et pertinentes, est aujourd'hui scandalisé par la pauvreté du projet retenu. En effet, les Franciliens regarderont passer les trains, puisqu'il n'est pas question de ralentir ce transport express pour manag...
Réfléchir à l'avenir de la région parisienne est un enjeu passionnant pour un élu. Anticiper les aspirations et les besoins des Franciliens à une échéance de vingt-cinq ans est, en effet, tout à fait primordial. Vous aviez bien commencé en réunissant les architectes et urbanistes les plus brillants de notre pays pour réfléchir à la création d'une région capitale dynamique, multipolaire, plus écologique et plus solidaire. Se pencher sur ce qui a été rêvé dans les projets qui sont aujourd'hui exposés est un vrai plaisir, et méditer pa...
...bitieux qui associe les transports, le développement économique, l'urbanisme, la culture et l'environnement. Il permettra à l'État, en concertation avec les collectivités locales, de donner une impulsion décisive au développement de la région capitale. Ce projet d'envergure nationale dépasse largement le seul cadre de la région Île-de-France. Loin de le réduire à un projet uniquement parisien ou francilien, il faut souligner l'effet de levier qu'il exercera sur la France entière.
...r. L'idée de bâtir un projet fondé sur une vaste infrastructure de transports publics mérite d'être saluée. On ne peut que se réjouir de la réalisation d'une double boucle de métro automatique de 130 kilomètres, fonctionnant vingt-quatre heures sur vingt-quatre et capable de transporter 40 000 passagers par heure en période de pointe. Cela étant, monsieur le secrétaire d'État, le réseau que les Franciliens utilisent aujourd'hui n'est pas en bon état. Il est donc impératif de porter un diagnostic et d'entreprendre de le rénover en même temps que l'on crée ce « grand huit ». Notre rapporteur l'a souligné, force est de constater que les habitants de la grande couronne pâtissent de l'offre actuelle de transports et qu'un rattrapage est indispensable. Aujourd'hui, il est urgent de créer des réseaux là...
...as le Val d'Oise, à l'exception notoire de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, mais uniquement pour sa liaison avec La Défense. Or il est primordial que le réseau de métro automatique intègre une liaison La Défense-Argenteuil-Cergy-Roissy : je rappelle que 70 % des trajets s'effectuent aujourd'hui de banlieue à banlieue. La seule infrastructure lourde annoncée et attendue, le prolongement de la Francilienne qui ne constitue vraiment pas un dossier nouveau , ne profitera guère aux liaisons internes au département. Il est essentiel d'améliorer l'accès routier à Paris par l'A15 actuellement saturé tous les matins dès six heures quinze , notamment en élargissant l'A86 et en reprenant le projet de boulevard urbain de Clichy et de Saint-Ouen. Au nombre des priorités figurent également l'achèvemen...
...nt nos territoires et les responsabilités de chacun, mais grâce à un désir d'aller plus loin, quelque chose d'étonnant s'est produit : tous se sont montrés extrêmement disposés à faire progresser un projet dont le fondement, au moins, était consensuel. Cela vaut des élus comme des métropolitains, car le fait d'avoir entre les mains le sort de treize millions de ceux-ci, voire de vingt millions de Franciliens, crée une puissante obligation. Autre source d'étonnement : les dix équipes d'architectes, françaises ou étrangères, ayant travaillé avec cinq cents chercheurs, ont développé des projets convergents, par exemple pour répondre aux questions qu'ont soulevées nos collègues Muselier et Bodin. Il s'agissait de construire la ville sur la ville, de mailler le réseau de transports existant, là où les ...
, mais aussi contre tous les architectes, et même contre le Premier ministre : nul ne trouve grâce à vos yeux. Voilà qui est non seulement étonnant, mais surtout dommage, pour vous ce qui n'est pas bien grave , mais aussi pour nos concitoyens, pour les Franciliens, pour les métropolitains, pour les Français, pour les contribuables. Je vois d'ailleurs une forme d'acte manqué dans le fait que ce « grand huit » soit un métro souterrain, conçu pour traverser des territoires sans les voir, empêchant tout regard bienveillant, attentif, ambitieux Faut-il voir aussi la marque de l'inconscient dans le choix de l'intitulé du site internet qui sert de support à l...
...rteur Yves Albarello qui me contredira sur ce point. Dans ces conditions, la question des connexions du futur réseau de transport au réseau existant est importante, j'allais dire primordiale. J'y reviendrai lors de la discussion des amendements. La Seine-Saint-Denis n'a pas bénéficié d'une égalité de traitement, pire, elle a été victime d'une inégalité totale par rapport aux autres départements franciliens, qui s'est aggravée au long des années. Nous sommes persuadés qu'avec ce projet, ces inégalités disparaîtront. À cet égard, il n'est plus acceptable que de nombreux ménages aux revenus modestes, n'ayant pas accès à l'automobile et utilisant les transports en commun, ne puissent en contrepartie bénéficier d'une offre satisfaisante. Le projet d'un nouveau métro est un grand projet qui mérite l'a...