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L'ordre du jour appelle la discussion de la proposition de loi adoptée par le Sénat tendant à garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat d'association lorsqu'elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence. (nos 1319, 1705).
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues : « Garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat d'association lorsqu'elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence », voilà un titre très long pour une proposition de loi très courte, mais dont les conséquences sont loin d'être anodines...
... privées. Un équilibre fondé sur la contractualisation entre l'État et les établissements privés et sur l'égalité de traitement entre les établissements fut trouvé. Il y eut bien la loi Guermeur de 1977, les plans Savary de 1982 et 1984, la loi Chevènement de 1985 jamais appliquée ou la tentative de modification de la loi Falloux en 1994. Mais l'équilibre tenait. Pour autant, ce principe de parité posé par la loi de 1959 ne s'appliquait pas, ou mal, faute d'un dispositif permettant de surmonter un éventuel désaccord entre les communes. La loi du 13 août 2004 apporta de l'eau au moulin de l'enseignement privé en étendant aux écoles privées sous contrat la procédure prévue pour les écoles publiques et en rendant obligatoire la participation des communes de résidence aux frais de fonctionneme...
...ût 2007, qui a inspiré cette proposition de loi, est sous le coup d'un recours devant le Conseil d'État. C'est pourquoi le temps de légiférer est venu. C'est d'ailleurs ce à quoi nous invite le rapport de la Cour des comptes consacré aux relations entre les communes et l'école de la République. Dans le chapitre consacré aux dépenses au bénéfice de l'école privée, la Cour des comptes relève les disparités et imprécisions de la réglementation et recommande d'apporter toutes les clarifications nécessaires par la voie législative. Lors de nos débats, n'oublions pas le principe de liberté de l'enseignement qui, pour l'enseignement primaire, date de la loi Guizot de 1833 et qui, en vertu de la Constitution, est un principe fondamental des lois de la République. (Exclamations sur les bancs du groupe S...
...ont je salue le travail. Vous avez, comme chaque fois, refusé de débattre sur cette proposition de loi et opposé une fin de non-recevoir. Vous ne faites mine aujourd'hui d'entendre notre demande qu'en l'incluant dans une proposition de loi qui, au contraire, en confirme le principe ; est-ce loyal ? Mais revenons au texte et à son titre. Dans le titre même de cette proposition de loi, on parle de parité entre écoles privées et écoles publiques. Où avez vous vu que cette parité soit une obligation constitutionnelle ? Quel sens donnez-vous à ce mot : égalité de droits ? de devoirs ? de chiffres ? Il n'y a de parité qu'à égalité d'obligations et de charges. Je prendrai un exemple à Bordeaux, où le manque d'équipements sportifs se fait cruellement sentir. L'enseignement privé, qui bénéficie de l'us...
Cette dissymétrie dément ce que vous affirmez ! Mais retenons ce mot de parité. La loi satisfait-elle à ce principe ? Trouvons-nous point par point cet équilibre des formes que vous réclamez ? C'est précisément au nom de cette parité que nous réclamerons que l'avis du maire soit requis avant que le financement soit acté.
On y retrouve d'un côté les élèves issus de milieux aisés et de l'autre c'est-à-dire dans d'autres écoles ceux issus de milieux défavorisés, orientés vers des établissements dits d'insertion. Cette proposition de loi essaie de nous faire accroire que financer à parité la scolarisation dans le public ou le privé est un devoir. Mais soyons clairs : la parité n'a ici aucun fondement juridique. En arrivera-t-on un jour à rembourser les notes de taxi de ceux qui n'aiment pas prendre le bus ? Ce sont les inégalités déjà réelles, parfois criantes en matière d'éducation que nous risquons encore d'aggraver. Ce serait, à Bordeaux, ne pas éduquer à Caudéran comme dans l...
...consenti pour l'éducation au moment de l'examen du budget. Le seul regret que je puisse exprimer cet après-midi, c'est que si le budget de l'éducation nationale est le premier et le plus important de la nation, il aurait été bon de le discuter dans l'hémicycle et non dans une commission, un peu à la va-vite. Par ailleurs, je ne suis pas un constitutionnaliste mais il me semble que ce n'est ni la parité, ni le libre choix qui est inscrit dans la Constitution de notre pays, mais la liberté de l'enseignement, ce qui n'est pas tout à fait la même chose, et nous verrons d'ailleurs quelles peuvent être les conséquences de cette nuance. J'en viens à l'explication de vote sur la motion qu'a brillamment défendue Mme Delaunay. Au départ de cette histoire, il y a un amendement, appelé amendement Charass...
J'ai écouté attentivement Mme Delaunay. Et très franchement, je n'ai relevé dans ses propos aucun argument qui milite en faveur de la motion de rejet. En effet, tous les principes auxquels nous sommes attachés, la liberté de choix des parents, la parité de traitement
L'idée est d'avoir un dispositif équilibré, qui préserve la liberté et la parité. Dans ces conditions, la motion de rejet ne peut être que repoussée. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) (La motion de rejet préalable, mise aux voix, n'est pas adoptée.)
Ils font partie du service public d'éducation, chacun de leur côté, avec les mêmes droits, et normalement, si le mot « parité » a un sens, les mêmes devoirs.
...rtir dans les écoles de centre-ville, sachant que, derrière, il y a le collège, le lycée et tout un cursus scolaire qui permet, paraît-il, une meilleure réussite des enfants. Vous me dites, monsieur le ministre, que c'est pareil dans le public. Certes, à la différence notable que l'accord du maire ne figure pas, pour le privé, dans la proposition de loi sénatoriale. Cette première atteinte à la parité est d'autant plus grave que vous avez supprimé la carte scolaire, ce qui renforce la possibilité d'exode des élèves. En second lieu, vous allez encourager ce qui est peut-être le pire ennemi de l'école : le développement du consumérisme scolaire chez beaucoup de parents.
...tion alors que l'enseignement privé ne l'est pas. L'école publique accueille tous les élèves alors que le privé les sélectionne souvent. L'école publique est gratuite alors que l'école privée l'est rarement. L'école publique est laïque alors que l'école privée est le plus souvent confessionnelle. La loi impose déjà une part de financement public pour le fonctionnement des écoles privées, mais la parité de traitement n'a pas à s'imposer comme le laisse supposer le titre de la proposition de loi. Nous proposerons d'ailleurs par amendement de modifier ce titre afin d'écarter toute idée de parité ou d'égalité entre enseignement public et privé. Si jamais vous persévérez dans cette idée de traitement égalitaire, nous vous proposerons alors un amendement visant à s'assurer que l'enseignement privé bé...
Apaisement, c'est le mot qui doit définir ce débat et traduire l'esprit de cette proposition de loi visant à garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat quand elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence. C'est en effet l'apaisement qui, depuis la loi Debré de 1959 et malgré quelques crises , a le plus souvent caractérisé les relations entre l'école publique et l'école privée, permettant aux « deux écoles » de cohabiter sereinement, ce ...
Celui-ci respecte les intérêts de chacune des parties. Il garantit en effet aux écoles élémentaires privées sous contrat d'association qu'elles seront traitées à égalité avec les écoles publiques, préservant l'exigence de parité qui est le fondement de la loi Debré. Cependant, il n'impose pas aux communes des obligations financières qui mettraient en péril leur équilibre budgétaire. Le nouveau régime de financement respecte le principe de parité. Il prévoit qu'une commune versera une contribution pour un élève d'une classe élémentaire sous contrat uniquement dans le cas où elle l'aurait versée pour un élève inscrit dans...
Il paraît essentiel d'imposer aux communes des obligations claires et d'assurer aux écoles privées des financements garantis. C'est pourquoi nous avons affirmé notre volonté de n'apporter notre soutien qu'à un texte légitime et équilibré, comme celui qui nous est présenté. Il permet en effet de respecter pleinement la parité en construisant deux régimes de financement parallèles, propres l'un au public, l'autre au privé. Le Nouveau Centre votera la proposition de loi, en espérant que la clarification des relations entre les écoles primaires sous contrat et les écoles primaires publiques permettra de restaurer un apaisement nécessaire, et de traiter équitablement tous les enfants de la nation, quelle que soit l'école...
...'apporter une solution aux difficultés qu'ils rencontrent. L'heure n'est plus aux joutes verbales mais à une action concrète qui relaiera toutes celles que nous menons avec nos concitoyens dans nos circonscriptions respectives. Ne parlons donc pas de remise en cause du service public de l'éducation ni même de suppression de postes : il s'agit seulement de mettre en place un dispositif assurant la parité pour tous. La loi Debré du 31 décembre 1959 a en effet posé entre l'enseignement public et l'enseignement privé un principe de parité qui, nous l'avons souvent rappelé, a été réaffirmé par les accords Lang-Cloupet de 1992. Parce que ce principe a été régulièrement battu en brèche, la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et aux responsabilités locales a rendu obligatoire la participation aux...
qui n'est pas celui de l'équilibre. Par ailleurs, depuis le début de la discussion, vous n'avez qu'un mot à la bouche, celui de parité. Ce mot, je le conteste formellement ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Et je le conteste d'abord du point de vue constitutionnel, car la Constitution ne protège pas la parité entre les groupes, elle protège l'égalité entre les citoyens. (« Très bien ! » sur les bancs des groupes SRC et GDR.) C'est en raison de cet obstacle que nous avions dû, il y a quelques années, modifier la Co...
C'est parce que, dans la gestion quotidienne, vous ne mettez pas en oeuvre ce principe de parité que je conteste